Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

INDUSTRIE: Le conglomérat schwytzois Oerlikon a enregistré sur les six premiers mois de l'année une vive accélération de la demande comme des revenus. La rentabilité a suivi une courbe ascendante encore un peu plus marquée et le groupe confirme ses visées pour l'ensemble de 2022. Les entrées de commandes ont bondi de 21,1% à 1,56 milliard de francs suisses, quand le chiffre d'affaires s'est enrobé de 18,9% à 1,43 milliard, a précisé l'entreprise de Pfäffikon. La rentabilité a profité d'une extension de 30 points de base de la marge brute opérationnelle et l'Ebitda a gagné 22,2% à 247 millions.

CONJONCTURE: L'inflation est restée stable en Suisse en juillet, sous l'effet notamment de la baisse des prix du mazout, alors que ceux du gaz ont augmenté. Le renchérissement annuel s'est inscrit à 3,4%, au même niveau que le mois précédent et dans la fourchette des attentes de nombreux analystes. L'indice des prix à la consommation (IPC) a accéléré de 3,4% sur un an en juillet, après avoir crû de 3,4% le mois précédent, de 2,9% en mai, de 2,5% en avril et de 2,4% en mars. Comparé au mois précédent, l'IPC est resté stable à 104,5 points, a détaillé l'Office fédéral de la statistique (OFS).

BANQUES: Si la Suisse est moins vulnérable à une pénurie de gaz que ses voisins européens, elle n'est pas protégée contre les hausses de prix ou le rationnement. Dans ce contexte, les prévisions de croissance pour 2023 ont été revues à la baisse par les analystes de Credit Suisse qui écartent toutefois l'éventualité d'une récession. "En cas d'interruption complète de l'approvisionnement en gaz russe à partir du mois d'août ou d'une hausse durable du prix du gaz à 200 euros par mégawattheure (MWh), nous risquons d'assister à des arrêts de production" expliquent les économistes de l'établissement bancaire.

CONJONCTURE: Les perspectives d'emploi sont positives en Suisse, tant dans l'industrie que l'hôtellerie-restauration, la construction ou la banque. Le KOF s'attend à une croissance sur le marché du travail ce trimestre et le prochain. L'indicateur de l'emploi, calculé par le Centre d'études conjoncturelles (KOF) de l'EPF de Zurich, n'a jamais été aussi élevé. Il s'est fixé à 17,2 points au troisième trimestre, après 16,5 points précédemment. Ce baromètre progresse depuis le troisième trimestre 2021.

IMMOBILIER: Les prix des appartements en propriété ont grimpé de 0,7% en juillet, selon Immoscout, qui s'attend à un ralentissement de cette évolution. Les loyers ont augmenté dans plusieurs régions. Les prix des maisons individuelles ont augmenté de 0,2% le mois dernier par rapport à juin, précise le Swiss Real Estate Offer Index établi par ImmoScout24 en collaboration avec le cabinet de conseil immobilier CIFI.

AUTOMOBILE: Le secteur automobile allemand a continué à reculer sensiblement en juillet en raison de pénuries de produits intermédiaires qui retardent les livraisons, tandis que l'inflation risque désormais de retarder le retournement espéré du marché. Au total, 205.900 voitures neuves ont été immatriculées au sein de la première économie européenne, 13% de moins qu'en juillet 2021, selon les chiffres publiés par l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA).

COMMERCE EXTÉRIEUR: Les exportations allemandes ont rebondi en juin de 4,5% sur un mois pour atteindre un niveau historique, tirées notamment par les ventes vers les Etats-Unis, selon des chiffres officiels publiés. Au total, la première économie européenne a exporté pour 134,3 milliards d'euros de biens, en données corrigées des variations saisonnières et de calendrier, a indiqué l'Office de statistique Destatis dans un communiqué.

AUTOMOBILE: Le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group a annoncé vouloir ouvrir une nouvelle usine en Suède afin de produire des cellules de batteries pour ses véhicules et engins lourds. "Il y a déjà une forte demande de la part de nos clients et nous avons l'ambition que d'ici 2030, au moins 35% des produits que nous vendons soient électriques", a déclaré dans un communiqué le PDG de Volvo Group, Martin Lundstedt.

TÉLÉCOMS: L'Arcom, le régulateur français des médias, a mis en demeure l'opérateur français de satellites Eutelsat de cesser la diffusion en Europe de la chaîne russe NTV Mir, qui compare les Ukrainiens aux nazis. Sur son site internet, l'Arcom, qui donne 48 heures à Eutelsat pour mettre en oeuvre sa décision, souligne que "NTV Mir tend à présenter de manière répétée non seulement les dirigeants ukrainiens et l'armée ukrainienne, mais encore et surtout la population ukrainienne comme adhérent à l'idéologie nazie du troisième Reich et représentant une extrême dangerosité".

INFORMATIQUE: Le mastodonte japonais du jeu vidéo Nintendo a laissé inchangées ses prévisions pour son exercice 2022/23, restant prudent face aux risques de pénuries malgré la hausse de son bénéfice net au premier trimestre, dopé par le yen bas. Entre avril et juin, Nintendo a ainsi réalisé un bénéfice net de 119 milliards de yens (878,6 millions d'euros), dont le bond de 28% sur un an s'explique par la dépréciation du yen sur le marché des changes, a expliqué le groupe dans un communiqué.

AUTOMOBILE: Le constructeur allemand de voitures premium BMW a fait état d'un recul de 36% de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 3,05 milliards d'euros (2,92 milliards de francs suisses), et d'un recul de 20% de ses ventes de véhicules, mais a confirmé son objectif de marge opérationnelle. Le résultat opérationnel (EBIT) a atteint 3,4 milliards d'euros, soit un taux de 8,2% rapporté aux ventes, dépassant les attentes du consensus d'analystes, pour 563'200 voitures livrées d'avril à juin. La marge (EBIT) doit toujours se situer entre 7 et 9% sur l'année, malgré les effets de la guerre en Ukraine qui aggravent les difficultés d'approvisionnement.

BANQUES: Commerzbank, deuxième banque allemande, a fait état d'un bénéfice trimestriel de 470 millions d'euros, supérieur aux attentes, et a confirmé ses prévisions annuelles dans l'hypothèse de l'absence de perturbations liées à la crise du gaz. Les analystes sondés par Factset prévoyaient en moyenne un bénéfice de 393 millions d'euros pour le deuxième trimestre.

ASSURANCES: L'assureur Axa a dépassé les attentes avec un bénéfice net à 4,1 milliards d'euros, en légère hausse au premier semestre malgré un contexte difficile et fort de ces résultats le groupe a annoncé un programme de rachat d'actions à un milliard d'euros. Les analystes tablaient sur une décrue des bénéfices par rapport aux près de 4 milliards engrangés au premier semestre 2021, une année record pour le groupe, avec entre 3,4 et 3,6 milliards d'euros, selon les consensus compilés respectivement par Factset et Bloomberg. Sur un an, le bénéfice a finalement progressé de 2,8%.

awp