Zurich (awp) - Principales informations économiques de la journée:

ENERGIE: Les Suisses se ruent sur les installations de chauffage alternatives au gaz et au mazout. Les professionnels du bois incitent aussi à ne pas attendre les premiers frimas pour s'équiper, alors que les prix grimpent. La demande pour du chauffage au bois, qui a augmenté pendant la pandémie, s'est encore accélérée depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. "Il y a eu 80% d'installations en plus sur les six premiers mois par rapport à la même période de 2021", a indiqué Andreas Keel, directeur d'Energie-bois Suisse, à AWP.

RÉASSURANCE: Après un premier trimestre dans le rouge, Swiss Re a redressé la barre au second et boucle les six premiers mois de l'année sur une note positive. Le réassureur encaisse des primes en légère hausse. Pour l'ensemble de l'année, la compagnie confirme ses objectifs. Swiss Re a dégagé un bénéfice net semestriel de 157 millions de dollars, un chiffre qui reste modeste comparé au 1,05 milliard de dollars encaissé sur la même période en 2021. Entre avril et juin, le bénéfice s'est inscrit à 405 millions de dollars.

MATIÈRES PREMIÈRES: L'extracteur et négociant en matières premières Glencore affiche des volumes en hausse au premier semestre 2022, profitant de la hausse des prix du charbon due à la crise du gaz. Le groupe zougois fait état d'une production de charbon en progression de 14% à 55,4 millions de tonnes, soit 6,7 millions de tonnes de plus qu'au premier semestre 2021. La production de pétrole affiche 3,1 millions de barils (+22%), indique le communiqué.

POLITIQUE MONÉTAIRE: La Banque nationale suisse (BNS) a essuyé un déficit massif au premier semestre. Ce sont surtout les baisses de cours sur les actions et les titres de taux d'intérêt, mais aussi les pertes liées au taux de change qui en sont responsables. Les distributions à la Confédération et aux cantons sont ainsi menacées. Concrètement, la BNS affiche une perte de 95,2 milliards de francs suisses pour la période de janvier à juin 2022, comme elle l'a indiqué vendredi. Après une perte de 32,8 milliards au premier trimestre, 62,4 milliards sont venus s'ajouter au deuxième trimestre. Ce chiffre n'est pas tout à fait surprenant - on s'attendait à une perte élevée. Toutefois, le chiffre est encore un peu plus élevé que ce que les économistes avaient estimé au préalable. Il s'agit également de la plus grande perte de la BNS en plus de 100 ans d'histoire.

TÉLÉCOMS: Le câblo-opérateur Sunrise UPC au deuxième trimestre a constaté une stagnation de ses recettes comme de son excédent brut d'exploitation. La société zurichoise a vu ses recettes stagner à 739,1 millions de francs suisses, indique un communiqué. Dans le détail, elles ont crû pour les clients mobiles à 295,5 millions (+3,6%) et dans l'activité entreprises B2B à 136,4 millions (+1,8%), mais reculé de 4,6% pour le réseau fixe à 304,2 millions.

INDUSTRIE: Comme attendu, Sulzer a achevé le 1er semestre dans le rouge, plombé par les charges liées à la fermeture des sites polonais et à l'abandon de toute activité en Russie. Malgré des ventes en légère hausse, le groupe industriel zurichois a essuyé une perte nette pour ses activités poursuivies de 48,8 millions de francs suisses, contre un bénéfice net de 60,8 millions à fin juin 2021. Les amortissements passés au titre de la fermeture de deux sites en Pologne et de l'arrêt des activités commerciales en Russie, se sont montés à 141,4 millions de francs suisses, a indiqué le groupe sis à Winterthour. Au niveau du résultat opérationnel avant intérêt et impôts (Ebit), la charge s'est inscrite à 132,5 millions, entraînant une perte de 25,5 millions, contre une performance positive à hauteur de 97,4 millions à fin juin 2021.

COMMERCE DE DÉTAIL: Les chiffres d'affaires dans le commerce de détail ont progressé de 3,2% en juin sur un an, indique l'Office fédéral de la statistique (OFS). En termes réels ajustés des effets calendaires, le commerce de détail a enregistré une hausse de 0,1% par rapport au mois précédent selon les résultats provisoires diffusés dans un communiqué de l'OFS.

CONJONCTURE: Les nuages continuent de s'amonceler sur les perspectives pour l'économie helvétique, notamment en termes de production industrielle et de consommation privée. Se repliant à 90,1 points en juillet, le baromètre du Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) s'est établi pour un 3e mois d'affilée en dessous du seuil de croissance. Dans ses calculs, le KOF a révisé le baromètre de juin à 95,2 points, soit 1,7 point de moins que lors de la publication,. Les économistes consultés par AWP misaient sur des valeurs comprises entre 93,0 et 95,2 points en juillet.

CONJONCTURE: Grâce à un rebond du tourisme, l'économie européenne a connu une croissance solide au printemps, résistant mieux que prévu à l'envolée de l'inflation alimentée par la guerre en Ukraine. Mais l'Allemagne vacille et pourrait entraîner le Vieux Continent dans la récession. Attendue en net ralentissement, la croissance économique a déjoué les pronostics au deuxième trimestre dans les 19 pays partageant la monnaie unique. En hausse de 0,7%, elle s'est même accélérée par rapport aux trois premiers mois de l'année. Dans l'ensemble de l'UE, elle a progressé à peine moins vite (0,6%), d'après les données de l'office européen des statistiques Eurostat.

HYDROCARBURES: Le géant américain des hydrocarbures ExxonMobil a pompé un peu plus de pétrole au deuxième trimestre et l'a vendu beaucoup plus cher avec l'envolée des prix du brut sur les marchés, faisant plus que tripler son bénéfice net à 17,9 milliards de dollars. Le baril d'or noir coté à New York s'est échangé sur la période entre 95 et 120 dollars environ, dopé par les sanctions imposées à la Russie après l'invasion de l'Ukraine.

HYDROCARBURES: Le groupe américain Chevron a, comme les autres majors pétrolières, profité de la flambée récente du prix des hydrocarbures, son bénéfice net s'envolant à 11,6 milliards de dollars au deuxième trimestre malgré un léger repli de sa production totale. L'entreprise a produit 2,9 millions de barils équivalent pétrole par jour d'avril à juin, soit 7% de moins que sur la même période en 2021. Ce repli est principalement dû à la vente de concessions en Thaïlande et en Indonésie.

BIENS DE CONSOMMATION: Le groupe américain de produits d'hygiène et d'entretien Colgate-Palmolive a augmenté le prix de ses produits d'avril à juin pour contrebalancer la hausse des coûts logistiques et en matières premières. "Comme prévu, des hausses considérables des coûts de matières premières, de matériaux et en logistique ont perduré durant le trimestre et les taux de change sont restés volatiles dans de nombreuses régions du monde", a déclaré Noel Wallace, le directeur général du groupe.

AUTOMOBILE: Le groupe Renault a publié une perte nette d'1,36 milliard d'euros (un peu moins en francs suisses) au premier semestre liée à la cession de ses activités en Russie. De meilleures marges sur ses ventes n'ont pas compensé la charge de 2,3 milliards liée à la cession de ses activités industrielles en Russie, où le groupe dominait le marché avec la marque Lada.

AUTOMOBILE: Le constructeur de voitures de luxe britannique Aston Martin a vu ses pertes quadruplées sur un an au premier semestre, avec des coûts en forte hausse et des problèmes logistiques dus à la crise mondiale de la chaine d'approvisionnement. La perte est ressortie à 290 millions de livres (336 millions de francs suisses) pour un chiffre d'affaires en hausse de 9% à 541,7 millions, grâce à l'augmentation des prix de vente, tandis que les volumes ont reculé, freinés par les difficultés de logistiques, qui devraient se résorber d'ici la fin de l'année, anticipe le groupe, d'après un communiqué.

PHARMA: Le groupe pharmaceutique britannique Astrazeneca, fabricant d'un des principaux vaccins contre le Covid-19, a vu ses ventes bondir au premier semestre, mais ses bénéfices ont plongé à cause d'une envolée des coûts dans la foulée de l'intégration d'Alexion. Le laboratoire a enregistré une hausse de 48% de son chiffre d'affaires, à 22,2 milliards de dollars (21,1 milliards de francs suisses), sur les six premiers mois de l'année, tiré notamment par l'oncologie, et relève ses prévisions de ventes pour l'exercice en cours, a-t-il annoncé dans un communiqué.

TRANSPORT: Air France-KLM est redevenue bénéficiaire au deuxième trimestre, pour la première fois depuis la pandémie de Covid-19, mais voit la progression de son activité ralentie par les pénuries de personnels dans les aéroports. Le groupe franco-néerlandais reste déficitaire sur les six premiers mois de l'année, mais il a dégagé un bénéfice net de 324 millions d'euros (315 millions de francs suisses) entre avril et juin. Le dernier trimestre bénéficiaire remontait à l'été 2019, avant que la pandémie de Covid-19 ne fasse plonger le trafic aérien mondial et ne fasse perdre quelque 11 milliards d'euros à l'entreprise en deux ans.

TRANSPORT: Le groupe aérien britannique IAG, maison mère des compagnies British Airways et Iberia, a renoué avec les bénéfices au deuxième trimestre pour la première fois depuis les pertes abyssales de la pandémie, tiré par la reprise de la demande. Le groupe affiche un bénéfice net de 133 millions d'euros (129 millions de francs suisses) pour les trois mois achevés fin juin, contre une perte de 981 millions l'an dernier quand le trafic aérien souffrait encore largement des restrictions aux déplacements. Il a divisé sa perte nette par trois, à 654 millions d'euros sur le premier semestre.

INFORMATIQUE: Le géant japonais Sony a abaissé ses prévisions de bénéfices pour son exercice 2022/23 entamé début avril, tablant sur des résultats moins bons que prévu dans sa division jeu vidéo, notamment à cause du coût de récentes acquisitions. Dans le cadre de sa stratégie pour lutter contre l'américain Microsoft, son rival dans le secteur du jeu, Sony s'est offert cette année l'éditeur de jeu américain Bungie (créateur des franchises "Halo" et "Destiny") pour un montant de 3,7 milliards de dollars.

awp