Dans l'univers d'investissement FinTech, Robeco se montre sélectif dans son approche de gestion. Il n’investit que dans des fintechs cotées en bourse, qui communiquent sur leurs bénéfices en toute transparence. Le gestionnaire d’actifs sélectionne des sociétés rentables aujourd'hui, ou en bonne voie de le devenir dans les 12 prochains mois.

Pour cela, il distingue trois types de sociétés : les " gagnants " qui se démarquent de leurs pairs ; les " catalyseurs " qui aident le secteur financier à développer et à mettre en œuvre leur technologie, et les " challengers ", nouveaux acteurs qui possèdent le potentiel de devenir les " gagnants " de demain. Les " challengers ", qui sont des sociétés plus jeunes et plus volatiles, représentent en moyenne 15% à 25% de notre portefeuille.

" Deux tendances de fonds ont dessiné l'année 2018 et devraient rester des thèmes à observer pour 2019 ", affirment Patrick Lemmens et Jeroen van Oerle, gérants du fonds Robeco Global Fintech Equities.

Ils ont réduit leur exposition au secteur des systèmes de paiements, passant d'une position représentant 25% du portefeuille à 15%. Les valorisations de ce segment qui représente une grande partie de l'industrie des fintechs ont augmenté et sont devenues moins attractives. " Si le passage des paiements en espèces aux paiements électroniques présente encore un potentiel de croissance dans les marchés (supposés) développés, c'est en Asie que nous voyons le plus gros potentiel de croissance ", ajoute Robeco.

Le secteur technologique cette année a aussi été marqué par les fusions et acquisitions. Le gérant se dit surpris de voir entrer en scène des acteurs du private equity qui n'interviennent en général que lorsqu'ils pensent pouvoir doubler leurs investissements. Ainsi, certains ont investi dans des sociétés qu'il détenait en portefeuille, générant une prime de plus de 30% sur ces titres.

Quelles tendances pour 2019 ?

Patrick Lemmens et Jeroen van Oerle sont convaincus que le développement des fintechs n'est pas un effet de mode qui disparaîtra l'année prochaine. Ils sont donc très optimistes sur les valorisations boursières des FinTechs et leur potentiel d'appréciation dans le futur.

Rançon du succès, la thématique des FinTechs devrait connaître beaucoup de volatilité en 2019. " Il se peut donc que l'année prochaine soit une année plus difficile pour le secteur technologique en général " conclut Robeco.