Comme une illustration vaut mieux qu'un long discours, vous retrouverez ci-dessous un tableau proposé par la Banque Mirabaud, qui montre que le S&P500 américain n'est pas si exceptionnel parmi les indices, si on l'ampute de ses têtes de gondoles.

Les performances du S&P500 par taille
Le tableau présenté par Mirabaud

Ainsi depuis le 1er janvier, l'indice s'appuie essentiellement sur ses géants, comme le montre la dernière colonne (variation depuis le 1er janvier). Le "Top 10" (Apple, Microsoft, Amazon.com, Facebook, Alphabet, Johnson & Johnson, Berkshire Hathaway, Visa, Procter & Gamble et JPMorgan Chase) écrasent la concurrence. Vous n'ignorez pas que l'on pourrait même se limiter au Top5, comme le montre cet autre tableau des performances depuis le 1er janvier.

Une crise ? Quelle crise ? (source Zonebourse)

Mais le premier tableau montre aussi que les valeurs les plus prolifiques boursièrement cette année sont aussi les plus chères sur tous les ratios (un phénomène bien sûr renforcé par le fait qu'elles ont largement surperformé le reste de la cote). A contrario, "les plus petites entreprises, en termes de capitalisation boursière, sont les moins chères selon les méthodes d'évaluation traditionnelles et elles affichent également les plus mauvais rendements cette année", souligne Mirabaud. En effet, plus l'on s'enfonce dans le classement des capitalisations médianes, plus les performances boursières sont mauvaises. Le plus impressionnant, c'est que le S&P500 est peu ou prou à l'équilibre depuis le 1er janvier, alors que son évolution médiane est à -11% : "les 10 premières entreprises ont ainsi plus que compensé les pertes médianes plus importantes du reste du marché", conclut la banque genevoise.