La tension des taux sur l'ensemble des dettes de l'Eurozone constitue l'un des principaux paradoxes du jour: l'aversion au risque représenté par les actions aurait dû générer un 'flight to quality' propice à la détente des rendements obligataires.

Il n'en est rien puisque les OAT se tendent de +6Pts à 0,75%, les Bunds de +5Pts à 0,377%, les 'bonos' de +6Pts à 1,534% et les BTP italiens de +8Pts à 1,814%.
Les 'Gilts' britanniques n'échappent complètement à cette mini-purge avec +4Pts à 1,266%.
Ce sont donc les T-Bonds US qui se montrent les plus résilients avec un décalage à peine perceptible de +0,8Pt à 2,325%: le 'spread' avec les Bunds se contracte donc en-deçà des 200Pts de base, à 195,5Pts.

Les opérateurs ont peut-être un peu surréagi à cet avertissement de Benoît Coeuré qui rappelle que les 'QE' ne doivent pas être un instrument de politique monétaire permanent (les taux se tendent sur les OAT et les Bunds ce jeudi).

Les chiffres du jour n'expliquent pas les dégâts constatés en Europe (l'INSEE anticipe +0,5% de croissance au 4ème trimestre en France), et encore moins ceux publiés aux Etats Unis: selon le Département américain du Travail, les chiffres hebdomadaires du chômage se dégradent de +10.000 à 239.000 nouveaux demandeurs d'indemnités.
Les stocks des entreprises US ont progressé de +0,3%, une 'stat' passée totalement inaperçue dans un contexte d'ébauche de ventes de précaution à Wall Street.

Mieux rémunéré, l'euro reprend ce soir 0,5% face au dollar à 1,1650.

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