Les marchés n'en ont pas fini avec les évolutions paradoxales: une inflation toujours sur des records de 20 ans aux Etats Unis, la conviction à 90% que la FED enchainera fin 2022 par une hausse de taux sa réduction du soutien à l'économie de la Réserve fédérale ('tapering')... rien ne fait remonter le rendement des T-Bonds dans la zone des 1,6000%.

C'est au contraire une détente de -5Pts qui a accueilli la publication du 'CPI' par le Département du Travail, le '10 ans' US remontant ensuite vers 1,55%.
Les Gilts britanniques, une nouvelle fois les mieux traités, affichent -5Pts à 1,0960% (ils s'étaient dégradés au-delà des 1,200% en début de semaine).

Les prix à la consommation aux Etats-Unis ont augmenté un peu plus fortement que prévu en septembre (+0,4% à 5,4% en rythme annuel) reflétant une accélération des coûts de l'énergie.
Ils ont augmenté de 1,3%, dont une hausse de 1,2% pour les carburants, les prix de l'alimentation ont, eux, progressé de 0,9%.

Le CPI 'core', qui exclut les 2 éléments ci-dessus, a augmenté pour sa part de 0,2% le mois dernier, après un gain de 0,1% le mois précédent et se maintient à +4% sur 12 mois, conformément aux attentes du marché... mais cela reste le double de l'objectif affiché par la FED.
Les opérateurs découvriront ce soir ses 'minutes' (délibérés de sa dernière réunion) où l'entame d'un 'tapering' devrait faire consensus.

En Europe, les taux se détendent assez logiquement après la publication de la production industrielle : elle a diminué de 1,6% dans la zone euro au mois d'août par rapport à juillet (après +1,4% sur juin) selon Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.
Nos OAT et les Bunds effacent -3Pts à 0,205% et -0,1300% respectivement, plus au Sud, les Bonos se détendent de -3,5Pts à 0,494%, les BTP italiens de seulement -0,8Pt à 0,909%.

La production a notamment diminué de 3,9% dans les biens d'investissement, de 3,4% dans les biens de consommation durables et de 1,5% dans les biens intermédiaires. Elle a néanmoins augmenté de 0,5% dans l'énergie.

D'un point de vue géographique, le repli a surtout été alimenté par le recul de l'Allemagne (-4,1%) dû aux pénuries de matériaux et de composants qui affectent actuellement l'industrie automobile.

En rythme annuel, c'est-à-dire par rapport à août 2020, la production industrielle affiche encore une hausse de 5,1% dans la zone euro, mais elle repasse largement en-deçà de la barre des +6% alors que les pénurie de matériaux et/ou de main-d'oeuvre freinent l'activité, en particulier dans le secteur automobile.

La détente des taux s'est accompagnée ce mercredi d'un soudain sursaut de l'or qui grimpe de +2,3% à 1.794$, son meilleur score depuis 1 mois, jour pour jour.

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