Evolution disparate des marchés obligataires de part et d'autre de l'Atlantique avec des T-Bonds bien soutenus (baisse de rendement de -1,5Pts vers 0,62%, et jusqu'à -7Pts en intraday vers 0,565%).

Les Bunds se dégradent légèrement (+4Pts de base à -0,43%), ainsi que nos OAT à 0,054% (même écart que sur le Bund).

Plus au Sud, stabilisation des Bonos vers 0,71%, et enfin une reprise sensible sur les BTP avec -8Pts à 1,467%, alors qu'Ursula Von Der Leyen (la Pdte de la commission de Bruxelles et patronne de l'UE) présente ses excuses à l'Italie pour 'le retard de réaction de l'Union européenne face à la pandémie de coronavirus (./.), aujourd'hui, l'Europe se mobilise aux côtés de l'Italie. Mais cela n'a pas toujours été le cas'.

Mme Van der Leyen évoque une enveloppe de 100MdsE pour soutenir les pays les plus durement touchés... dont l'Italie (déjà plus de 13.000 décès).
Il s'agirait de prêts garantis par l'ensemble des membres de l'UE.

Le temps fort de cette séance, ce fut la publication à 14H30 aux Etats Unis du nombre d'inscrits au chômage fin mars, à plus de 6,6 millions, évolution de très mauvais augure à la veille du rapport sur l'emploi de vendredi (NFP) qui sera publié demain à 14H30: le nombre de destructions d'emploi devrait dépasser les 9 millions et le taux de chômage doubler au-delà de 6,5%..
Le Département du Travail a annoncé ce jeudi avoir dénombré 6.648.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 3.307.000 la semaine précédente (3.283.000 en estimation initiale).
C'est près du double que ce qui était attendu, le consensus visant plutôt 3,5 millions d'inscriptions.

En cumulé, cela donne pratiquement 10 millions de chômeurs.
Rapporté à la force de travail, c'est 10 fois plus environ que les précédents pics atteints lors des récessions de 1982 et 2008 (jusqu'à -600 à -700.000 en hebdo), ce qui témoigne de l'ampleur du soutien dont l'économie américaine a besoin.
Le déficit commercial des États-Unis s'est contracté à -39,9 milliards de dollars en février 2020, selon le Département américain du Commerce, contre -45,5 milliards le mois précédent (révisé de -45,3 milliards en estimation initiale).

Mais ce n'est pas une bonne nouvelle car le déficit qui s'est résorbé (-12,2%) d'un mois sur l'autre à cause d'une contraction de 2,5% des importations des Etats-Unis, à 247,5 milliards de dollars, plus importante que le tassement de 0,4% des exportations américaines, à 207,5 milliards.

Enfin, petit coup d'oeil dans le rétroviseur, photographie d'une époque révolue : le Département du Commerce fait état, ce jeudi, d'une stabilité des commandes à l'industrie aux États-Unis en février, alors que les analystes misaient sur une hausse de +0,2%.

Les commandes de biens durables ont quant à elles augmenté de +1,2% au mois de février.
Ce sera le dernier chiffre avant l'effondrement de mars, et avant des scores pires encore en avril et au mois de mai.


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