L'aversion au risque s'est un peu renforcée ce vendredi avec quelques allègements de précaution avant le weekend (compréhensibles après des progressions de +24% sur les récents planchers de la mi-mars) sans oublier de fort mauvais chiffres -largement antcipés- concernant la confiance des ménages en France comme aux Etats Unis.

Nos OAT 2030 affichent de nouveau un rendement négatif, suite à une détente de -8,3Pts de base vers -0,063% (-19Pts hebdo), mais notre '10 ans' perd du terrain sur les Bunds qui se détendent eux de -10Pts à -0,48% (-15Pts hebdo, le 'spread' avec nos OAT s'établit à 42Pts, il s'est cependant contracté sur la semaine écoulée en retombant sous les 50Pts).

Le baromètre de la situation économique en France diminue légèrement, au vu de l'indicateur synthétique qui perd un point à 103, l'Insee précisant toutefois que l'enquête a été menée essentiellement avant la mise en place du confinement.

Dans le détail, la proportion de ménages estimant qu'il est opportun de faire des achats importants diminue nettement par rapport au mois précédent : le solde correspondant perd sept points et bascule en dessous de sa moyenne de longue période.
Le solde d'opinion sur le niveau de vie futur en France chute de dix points et les craintes des ménages concernant l'évolution du chômage augmentent très fortement (avant même l'annonce de la période de confinement), le solde correspondant augmentant de 22 points.

Plus au Sud, l'annonce que la BCE pouvait désormais intervenir sans limite de détention (avant le 25 mars, c'était plafonné à 33%) sur les dettes souveraines et emprunts courts émis par les Etats continue de détendre l'atmosphère avec -6Pts sur les 'bonos' à 0,512%.
Après une très forte détente depuis 10 jours, les BTP qui ont affiché jusqu'à 3% de rendement le 18 mars puis 1,18% ce vendredi (au plus bas), subissent quelques ajustements et reprennent +6Pts à 1,305% (soit -33Pts hebdo).

Séance positive également sur les T-Bonds US avec -6Pts de base à 0,747% :
les investisseurs ont pris connaissance des revenus et dépenses des ménages, ainsi que de l'indicateur de confiance des consommateurs du Michigan... qui sont des indicateurs retardés et n'ont plus qu'une valeur anecdotique.
Les dépenses des ménages américains ont augmenté de 0,2% en rythme séquentiel le mois dernier, selon le Département du Commerce, là où les économistes anticipaient en moyenne une croissance de 0,3%.

De leur côté, les revenus des ménages ont progressé de 0,6% en février, alors que le consensus de marché n'en attendait qu'une progression de 0,4%. En janvier, les dépenses et revenus avaient aussi augmenté de 0,2% et de 0,6% respectivement.
L'estimation finale du moral des ménages 'U-Mich' du mois de mars ressort à 89,1 (contre 90 en seconde estimation), l'enquête a été réalisée avant le 'lockdown' et reflétait déjà la plus forte dégradation jamais observée depuis octobre 2008.
La prochaine enquête 'U-Mich' attendue mi-avril pourrait être absolument déprimante.


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