En Europe, les récents PMI allemands, publiés en fin de semaine dernière, appuient la thèse du ralentissement de la croissance en Allemagne, pays très corrélé à la fluidité des échanges commerciaux, de par ses exportations industrielles.
Conséquence de ce nouvel environenment, la courbe des taux s’aplatit. La stabilité des taux réglementés (partie basse des taux) s’accompagne de la baisse de la partie longue de la courbe (taux de marchés) laissant craindre un rabaissement des perspectives économiques.

Le graphique ci-dessous montre l’évaluation baissière des taux de rendement sur trois emprunts du continent européen : le Bund allemand (-0.1%), l'OAT française (+0.35%) pour la zone euro et l’emprunt suisse (-0.45%) représentant la dette la plus recherchée, de par la solidité de son économie et de sa monnaie. Les rendements reviennent donc au niveau de 2016, comprimant par conséquent la rentabilité des banques.

La BCE vient d’annoncer, par ailleurs, qu’elle essaiera d’alléger le coût de ces liquidités excédentaires. En effet, aujourd’hui avec l’imposante régulation bancaire, les structures financières sont obligées d‘acheter de ces dettes souveraines, via les dépôts obligatoires à la BCE, ce qui crée une demande soutenue sur ces titres souverains.


Source : Bloomberg