Les taux continuent de se détendre en Europe, bien aidé par la forte baisse du pétrole (-3 à -4% ce lundi) consécutive à la publication d'indices PMI trahissant une baisse de l'activité présente et anticipée de part et d'autre de l'Atlantique.
Les rendements continuent de se détendre partout avec -4Pts sur nos OAT et -5Pts sur les Bunds à 1,346% et 0,755% respectivement.

Notons qu'en France, le PMI de S&P Global a reculé de près de 2Pts, à 51,4 en juin contre 49,5 en juillet: c'est la première contraction du secteur depuis novembre 2020 (validée par le basculement sous la barre des 50).

La bonne nouvelle du jour, c'est que le rendement des BTP se contracte spectaculairement de -17Pts, pour repasser sous la barre symbolique des 3,000%, à 2,982%, ce qui écrase le 'spread' avec les Bunds de -12Pts vers +223Pts contre 250Pts une semaine auparavant.
Les Bonos espagnols en profitent pour se détendre de -7,5Pts vers 1,858%.

Les emprunts d'Etat américains à 10 ans effacent pour leur part -4Pts vers 2,605% alors que l'indice PMI de S&P Global est retombé à 52,2 contre 52,7 en juin, tombant à un plus bas niveau depuis deux ans.

Les enquêteurs soulignent que la production manufacturière s'est contractée avec un affaiblissement des conditions de la demande, tandis que les nouvelles commandes ont connu leur plus forte diminution depuis plus de deux ans.
En ce qui concerne l'indice 'ISM' des directeurs d'achat du secteur manufacturier, il est ressorti en léger repli à 52,8 contre 53 au mois de juin.

Cela semble anodin mais le sous-indice des commandes nouvelles dans leur ensemble a chuté à 48 contre 49,2 en juin, tandis que celui mesurant la production s'est tassé de 1,4 points, passant de 54,9 à 53,5.

La composante de l'emploi est, elle, restée sous le seuil des 50 points, à 49,9, un chiffre qui fait craindre des réductions d'effectifs dans le secteur industriel.

Les dépenses de construction ont également reculé de -1,1% en juin, ce qui confirme une brusque inversion du cycle depuis la culmination du mois de mai, les prix immobiliers seraient également en repli de -3% dans le 'neuf' en juillet.

L'autre élément qui a favorisé la détente des taux, c'est le net recul des prix du pétrole : -4,4% sur le WTI vers 93,8$ à New York, -3,5% sur le Brent au contact des 100$ à Londres, toujours affectés par le pessimisme des opérateurs sur la demande du fait du net ralentissement de l'économie.

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