Les opérateurs continuent de manifester leur aversion au risque en venant chercher refuge sur le secteur obligataire.

Les taux longs des dettes souveraines 'coeur' ont enfoncé -sauf en Italie- des planchers moyen ou long terme et se retrouvent au plus bas depuis début novembre 2016 pour les OAT (-1Pt à 0,538%, soit -3,5Pts hebdo) et même mi-octobre 2016 pour les Bunds (-2Pts à 0,066%, soit -8Pts en une semaine, une quasi division par 2) dont le rendement apparaît franchement négatif jusqu'à '9 ans' (-0,08% contre 0,007% le lundi 4 février).

Nouvelle séance de stagnation sur les 'bonos' espagnols autour de 1,25%.

Les investisseurs se remettent à douter de la réalité des avancées des pourparlers commerciaux sino-américains alors que Donald Trump estime qu'il n'y aura pas de réunion au sommet avec le N°1 Xi-Jinpîng avant le 2 mars (ce qui confirme les échos de la veille côté chinois: pas de rencontre au sommet avant le 1er mars).
Même mouvement de bascule actions/T-Bonds aux Etats Unis avec une détente de -3Pts à 2,625% (contre 2,684% le 1er février).
La 'prime' par rapport au '1 an' s'écrase sous la barre des 10Pts, l'inversion englobe le '7ans' à 2,527% (contre 2,531%).

Aucun chiffre majeur n'était attendu aux US et en Europe, le calendrier 'macro' du jour était un peu plus fourni, avec la production industrielle en France et la balance commerciale en Allemagne.

Et les nouvelles de la matinée étaient plutôt bonnes (mais ça n'a pas duré).
Ainsi, en décembre 2018 en France, la production se redresse dans l'industrie manufacturière (+1% après -1,5% en novembre) comme dans l'ensemble de l'industrie (+0,8% après −1,5%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.

Par ailleurs, selon les données ajustées de variations saisonnières et calendaires de Destatis, l'Allemagne a généré un excédent commercial de 19,4 milliards d'euros en décembre 2018, à comparer à 18,9 milliards en novembre.

La surprise est beaucoup moins bonne concernant l'estimation provisoire de l'INSEE, on assiste à un net ralentissement des créations nettes d'emploi en France en 2018 à +106.000 (public + privé), c'est 3 fois moins qu'en 2017.

Les opérateurs ont surtout retenu cette semaine la révision à la baisse des prévisions de croissance en Europe par Bruxelles, de +1,9% à +1,3%, et surtout la révision drastique de l'anticipation sur l'Italie, de +1,2% à +0,2%.

Une croissance quasi nulle à comparer avec un taux à 10 ans 'BTP' remonté de 2,7% à 3% en quelques séances (+4Pts ce vendredi, +26,5Pts cette semaine), tandis que le taux à '30 ans' offre quasiment 4%, ce qui semble intenable.

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