• Pas de tensions, pas de CHF fort

Il y a moins de supports pour le franc suisse, estime UBS, qui est censée bien connaître la problématique. "La réduction des incertitudes géopolitiques liées aux résultats des récentes élections américaines ouvre la voie à une plus grande attention portée aux progrès des vaccins Covid. On peut s'attendre à ce que la confiance croissante dans une reprise cyclique pèse sur le franc au moment où les craintes de blocage économique s'atténuent. Et bien qu'il semble prématuré de parier sur ce point aujourd'hui, il est à noter que les obstacles à une nouvelle appréciation significative du franc n'ont fait que s'accroître", écrit la banque. Parmi ces obstacles, le programme PEPP des la BCE qui favorise le gel des parités et la politique de la BNS de lutte contre l'appréciation du CHF, qui n'a fait que se renforcer puisqu'elle ne dispose pas vraiment d'autres leviers. UBS croise cette vision baissière avec sa vision "tactique" haussière sur la GBP pour affirmer qu'il y a là un gros levier potentiel à exploiter.

Symétrie parfaite ?
La belle symétrie
  • Unicredit voit un EUR à 1,28 USD dans un an.

"L'appétence pour le risque sera un déterminant clef pour les devises du G10 et nous pensons que l'USD va être confronté à davantage de pression", pronostiquent les cambistes d'Unicredit dans leurs prévisions de moyen terme, fraîchement communiquées cette semaine. Ils voient une paire EUR/USD à 1,28 en fin d'année 2021. "Nous nous attendons aussi à ce que l'impact du Brexit sur l'économie britannique propulse l'EUR/GBP à 0,94", a fait savoir la banque italienne, qui vise aussi 1,11 sur la paire EUR/CHF et voit un USD passer sous les 100 JPY. Rendez-vous dans un an pour déterminer l'acuité de ces prévisions !

  • Devise or not devise ?

Faut-il classer le Bitcoin au rang des devises ? Est-ce une valeur refuge ? Un "métal" précieux ? Les cryptomonnaies suscitent d'intéressants débats, mais force est de constater que la plus connue d'entre elles semble gagner ses lettres de noblesse depuis que les institutionnels l'utilisent. Le Bitcoin a franchi la barre des 18 000 USD cette semaine, au plus haut depuis la fin 2017, soit près de trois ans en arrière. Par rapport à cette période, qu'est-ce qui a vraiment changé ? Deux choses, pour le gérant de Robeco Jeroen Blokland. "Actuellement, la plupart des investisseurs considèrent le bitcoin comme de l'or numérique…De plus, contrairement à 2017, il y a des contributions substantielles de la part des acteurs institutionnel". Cependant, rappelle Blokland, "tout comme en 2017, les bitcoins restent une classe d'actifs extrêmement volatile et de petite taille", soit environ 0,25% du "portefeuille global multiactifs", constitué de l'addition de la capitalisation boursière totale de toutes les principales classes d'actifs du monde.

L'or a lui seul pèse 30 fois plus que le Bitcoin. Pas mal quand même pour un cryptoactif qu'on ne peut même pas poser sur le plateau d'une balance ou porter au doigt. Mais si les cours montent, cette clef de répartition est appelée à évoluer. Actuellement, 18 550 000 Bitcoins environ ont déjà été minés (sur les 21 000 000 prévus). Sur la base d'un cours de 18 000 USD cela représente 334 Mds$ en circulation. Pour en savoir plus sur l'utilisation du Bitcoin dans les stratégies d'investissement, relisez "Est-il raisonnable d'avoir du Bitcoin en portefeuille ?".

Notre route est droite, mais la pente est forte (Jean-Pierre Raffarin)
"Notre route est droite, mais la pente est forte" (Jean-Pierre Raffarin)
  • Pour finir, le tableau croisé des cotations en ce vendredi 20 mai 2020 et l'évolution des principales paires de devises
Tableau croisé (cliquer pour agrandir)
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