• Une année 2020 difficile pour l’indice Singapourien STI

Changeons d’horizon cette semaine et quittons l’Europe pour l’une des destinations préférées des expatriés : Singapour. L’indice boursier du pays qui revendique le deuxième trafic maritime mondial a souffert cette année. En effet, la crise sanitaire mondiale a provoqué une réallocation des portefeuilles des investisseurs. Les valeurs cycliques comme le secteur des transports ont eu du mal à résister à la montée en puissance des valeurs technologiques.

Or, c’est exactement le problème rencontré par l’indice singapourien. Il n’y a qu’à voir l’engouement autour de l’introduction en bourse du fournisseur de nanotechnologies pour smartphone, Nanofilm Technologies, pour comprendre le manque de technologiques locales. La société a levé près de 470 millions de dollars singapouriens (300 M€) réalisant ainsi la plus grosse introduction de l’histoire du pays pour une société autre qu’un fond de placement immobilier.

L’économie de la cité-État est tournée vers son ouverture sur le monde et comme l’indique l’analyste de chez Jefferies Krishna Guha, “Singapour n'a pas une grande base de consommation intérieure. C'est pourquoi les restrictions imposées par la pandémie aux voyages, au tourisme, au commerce de détail et à la construction ont eu, dans une certaine mesure, un impact disproportionné".  

Cette situation se reflète sur le STI avec des plus grosses capitalisations très touchées par la crise comme les financières DBS Group Holdings ou l’Oversea-Chinese Banking Corporation Limited (OCBC), le promoteur immobilier CapitaLand ou la compagnie aérienne Singapore Airlines. Par conséquent, l’indice est bien moins performant que ses homologues asiatiques depuis le début de l’année, avec une baisse de 16% alors que le Kospi coréen progresse de 13%, le Nikkei de 8% et le Sensex indien de 5%. Toutefois, l’annonce de l’arrivée de plusieurs vaccins a porté l’indice sur le mois de novembre. Le STI gagne 16% depuis le début du mois.

Variations des principaux indices asiatiques en 2020 

Malgré son statut de hub économique mondial, Singapour manque d’un géant de la Tech comme Alibaba, Sony ou Samsung d’où l’intérêt porté à une petite valeur telle que Nanofilm. La situation à Hong Kong, marquée par des relations de plus en plus tendues avec la Chine, pourrait constituer une opportunité pour le pays situé sur le détroit de Malacca.

 

  • Durant les dix derniers jours, l’IPC Mexicain bénéficie de la rotation sectorielle  

Les dix derniers jours ont été intenses sur les marchés financiers internationaux. Notamment sur les marchés actions qui nous intéressent ici. Depuis la mi-mars et la première vague de la pandémie, une catégorie d’entreprises qu’on peut qualifier de “valeurs covid” se sont particulièrement bien tirées d'affaires. Mais, l’annonce de Pfizer et BionTech sur un possible vaccin a laissé place à un phénomène historique de rotation sectorielle. Pour faire simple, les investisseurs ont beaucoup misé sur les entreprises pharmaceutiques et de la tech pendant la pandémie, puis ont décidé de se rabattre sur les cycliques à l’annonce de Pfizer et Biontech. L’indice, Mexicain, IPC a bénéficié de cette réallocation de capitaux. Pour illustrer ce phénomène, le graphique ci-dessous montre que depuis l’annonce, l’lPC est nettement anti-corrélé au NASDAQ 100 (qui est, on le sait, fortement pondéré par les valeurs technologiques).

Le 9 novembre, en clôture, l’IPC affichait un gain de 3,2% contre une perte de 2,05% pour le NASDAQ

Source : zonebourse.com

Les marchés financiers ont ensuite connu une phase de retour à la normale en restant prudents certes, mais en anticipant l’arrivée d’un vaccin à moyen terme. Il en est allé de même pour l’IPC. Sur les 5 derniers jours, il affiche une hausse de 3,6%. Presque tous les secteurs qui pondèrent l’indice ont connu une phase de croissance comme l'atteste la “heatmap” ci-dessous.

Source : zonebourse.com

Sur cinq jours enfin, les 6 titres composant plus de 57% de l’indice Mexicain affichent tous une croissance allant de 11,28% à 0,42%. Toutes ces valeurs appartiennent à des secteurs qui ont bénéficié de la rotation sectorielle de la semaine dernière (Finance, télécommunications, cycliques) et du début de cette semaine et expliquent en grande partie la surperformance de l’indice.

Performance sur les 5 dernières séances des 6 actions composant plus de 57 % de l’indice

Source : zonebourse