• AEX : une trajectoire très cyclique

L’AEX suit les performances des 25 plus grosses capitalisations néerlandaises cotées à la bourse d’Amsterdam. Il a une courbe des plus cycliques depuis le début de la crise sanitaire. Après une première vague qui l’a fait chuter en dessous des 400 points, l’indice s’est rattrapé sur les trimestres qui ont suivi notamment grâce à l’annonce des vaccins. Dernièrement, il était sur ses plus hauts à 660 points. Les inquiétudes liées à l’apparition de variants et la pénurie de vaccins ont provoqué une baisse de 2.25% sur la séquence hebdomadaire.

Variation de l’AEX sur 9 mois

L'AEX est porté par son secteur technologique avec notamment le poids-lourd ASML(12.94%), l’un des principaux fournisseurs mondiaux de l’industrie des semi-conducteurs, secteur très productif cette année avec l’apparition du télétravail. La division internationale des services internet de Naspers, Prosus, est également l’un des grands bénéficiaires de l’année 2020 : elle continue sur sa lancée cette année avec une progression de 9.91%.

Le groupe pétrolier Royal Dutch Shell a encore du mal à se remettre de la crise sanitaire même si la baisse de production mondiale lui permet de rester à flot et de commencer l’année en hausse de 6,88%.

Enfin, le secteur de la consommation cyclique, représenté par les groupes Heineken et Unilever, subit le retour des restrictions sanitaires en Europe avec des pertes respectives depuis le début de l’année de 3,68% et de 1,26%.

Pour conclure, l’AEX est une belle représentation de la situation actuelle des marchés financiers mondiaux : des plus hauts récents et globalement une belle reprise grâce au soutien économique de la BCE, mais un essoufflement avec le retour des restrictions et un processus de vaccination plutôt lent.

  • Le Nasdaq Composite, soumis au mouvement de ses dix plus grosses capitalisations

On a pris l’habitude de parler du Nasdaq 100 ces derniers temps, surtout compte tenu des performances qu’il a pu afficher l’année dernière : il a terminé l’année 2020 à plus de 47% de performance latente. Son grand frère, le Nasdaq Composite, offre beaucoup plus de profondeur puisqu'il est composé de 2919 sociétés. Il est censé offrir par conséquent une meilleure représentation de l’état l'état de santé de l’économie américaine.

Du point de vue de l’exposition sectorielle, les technologies pondèrent le plus l’indice (48.2%), suivies par les services à la consommation (19.5%) et le secteur de la santé (10.2%). A titre de comparaison, le Nasdaq-100 est composé à 55% d’entreprises technologiques. Attention toutefois aux classifications par secteurs qui sont parfois hétérogènes d’un fournisseur d’information à l’autre. Pour faire simple, retenons que lorsque les américains parlent du secteur des technologies, il faut avoir en tête qu’il s’agit des technologies de l’information. Alphabet et Facebook ne seront donc pas classées dans “les technos” comme on a coutume de les appeler.

Répartition sectorielle du Nasdaq composite

Source : Nasdaq

Pour le reste, on retombe un peu sur les travers habituels. Sur les 2919 valeurs de l’indice, les dix premières constituent à elles seules plus de 44% du benchmark. On comprendra dès lors que ses fluctuations dépendent en grande partie de la situation de ces dix premières entreprises, lesquelles sont connues de tous.

Source : Nasdaq

Une fois n’est pas coutume, l’indice affiche une performance négative sur la semaine passée. En 2020, il avait gagné près de 44%. 

Source : zonebourse.com

Parmi les dix entreprises les plus lourdes de l’indice, seul Microsoft a tiré son épingle du jeu à la hausse. L’entreprise a annoncé une augmentation de son chiffre d’affaires de 17% sur le dernier trimestre 2020.

Pour le reste, Apple chute lourdement malgré l’annonce de résultats exceptionnels. La marque à la pomme a signé un record en matière de chiffre d’affaires annuel (le plus haut de l’histoire du groupe), lequel a dépassé 111 milliards de dollars, soit une augmentation de 21% sur un an. Amazon perd 2.67% sur la semaine, Tesla concède 6.27% et a publié des résultats inférieurs au consensus des bureaux d’analystes, Facebook perd 5.89% malgré l’annonce d’une augmentation de 33% de ses revenus sur un an glissant, Alphabet perd plus de 3.4%, Nvidia plus de 5%, Paypal lâche 7.02% et Adobe 2.89%.