Coup dur sur les métaux précieux. La vigueur du dollar et le redressement des rendements réels des obligations américaines secouent le compartiment de l’or. Le métal doré a ainsi enregistré sa pire semaine depuis le mois d’août en reculant de près de 4% en cinq jours. Ce recul est particulièrement violent sur l’argent, dont le cours a lâché 13% sur la semaine.

Pas de quoi alerter les investisseurs puisque les avoirs d’ETF spécialisés se sont stabilisés et n’ont pas subi de dégagements selon les données de TrackInsight.

Le retour de la Libye sur les marchés pétroliers. Réduite à néant en raison de la guerre civile qui ravage le pays, coupé en deux camps distincts, la production pétrolière libyenne devrait sensiblement augmenter dans les prochains mois. C’est du moins ce qu’a déclaré le week-end dernier l’homme fort de l’Est libyen, le général Khalifa Haftar, en annonçant la fin du blocus que ses hommes imposaient depuis janvier.

La production du pays, qui avoisine actuellement les 100.000 barils par jour (à mettre en perspective avec les 1.2 million de barils par jour que produisait la Libye en 2013) devrait plus que doubler dans les prochaines semaines. Les ports pétroliers de l’Est peuvent de nouveau accueillir les tankers et acheminer le pétrole extrait plus au sud, là où se concentre la majorité des réserves du pays.

La majorité des infrastructures pétrolières libyennes se concentre à l'Est - source : S&P Global Platts

Besoin de souffler. Hausse du billet vert et montée des incertitudes économiques ne font pas bon ménage sur le segment des métaux de base. Le cuivre accuse le coup en cédant 4.3% en une semaine, une baisse qui concerne aussi le zinc, le plomb, l’aluminium, l’étain et le nickel.

Tâchons toutefois de relativiser la puissance de ces dégagements, qui interviennent après un rallye haussier initié depuis la fin du mois de mars.