Les prix pétroliers ont une nouvelle fois progressé la semaine dernière, enchainant ainsi leur huitième semaine de hausse consécutive. Les tensions restent palpables en Ukraine et la baisse surprise des stocks américains, qui ont reculé une nouvelle fois en deux semaines, continue de soutenir les prix pétroliers. En revanche, les acheteurs doivent désormais composer avec la relance des négociations autour du nucléaire iranien, où Washington semble prêt à faire des concessions afin d'aboutir à un accord avec Téhéran. L'éventuel retour du pétrole iranien serait synonyme d'une offre embellie de près de 2 millions de barils par jour, ce qui représente une véritable bouffée d'oxygène dans un marché tendu du fait de la dynamique de la demande de brut. La référence européenne, le Brent de la mer du nord, se négocie autour de 95.7 USD, contre 94.5 USD pour le baril de WTI.

Pénalisée dans un premier temps par les chiffres élevés de l'inflation, la relique barbare a repris de la hauteur en raison des tensions accrues sur le front géopolitique entre la Russie et l'Ukraine. Le mécanisme derrière les données de l'inflation est simple : la hausse des prix à la consommation doit pousser la Réserve Fédérale à agir rapidement sur ses taux directeurs, ce qui impacte la courbe des taux avec un rendement du T-Bond dépassant désormais la barre des 2%. Les rendements réels ont également augmenté, ce qui pénalise l'or, qui, par définition, ne délivre aucun rendement. Au niveau des prix, il vous faudra débourser 1850 USD pour acheter une once d'or, contre 23.70 USD pour l'équivalent en argent. L'atmosphère est toujours autant favorable du côté des métaux industriels, qui poursuivent leur marche en avant, notamment grâce aux bonnes statistiques économiques chinoises. La croissance des crédits s'est accélérée dans le pays en janvier. Le cuivre se traite ainsi au-dessus des 10.000 USD la tonne métrique, le nickel progresse à 23.700 USD, l'étain avance plein pot à 44.185 USD, tout comme l'aluminium à 3200 USD.

Concernant les matières premières agricoles, le cours du soja poursuit son ascension à Chicago, soutenu par les prévisions plus pessimistes de l'USDA, qui a révisé une nouvelle fois à la baisse ses estimations de stocks mondiaux en raison des mauvaises conditions climatiques en Amérique du Sud. Le maïs a également gagné du terrain à 646 cents le boisseau tandis que le prix du blé s'est stabilisé à 776 cents. Relevons la flambée des cours du bois de charpente, qui gagne plus de 20% en cinq séances. Le prix du bois de construction demeure particulièrement volatil en raison des perturbations d'approvisionnement, qui touchent particulièrement les sites de production canadiens, lesquels peinent à acheminer leur production vers les Etats-Unis.