Les marchés pétroliers restent tendus et particulièrement sensibles au risque ukrainien, où Washington et Moscou soufflent le chaud et le froid en alternant les signaux d'escalade et de détente des frictions. Les prix ont toutefois légèrement reculé cette semaine et c'est suffisant pour mettre fin à leur série de huit semaines de hausse consécutives. Si les opérateurs surveillent de très près l'évolution des tensions en Ukraine, ils lorgnent également les pourparlers sur le nucléaire iranien, qui semblent prendre une direction positive. Téhéran a déclaré qu'un accord est proche, ce qui suscite l'espoir de revoir prochainement le pétrole iranien sur les marchés mondiaux. Le Brent se négocie autour de 93 USD le baril, contre 90.7 USD pour la référence américaine.

A l'instar du pétrole, les tensions géopolitiques impactent également le compartiment des métaux industriels et des métaux précieux. L'or revient ainsi sur le devant de la scène et profite de son statut de valeur refuge. Le prix de la relique barbare a effectivement bondi pour brièvement atteindre 1900 USD. Toujours dans le registre des métaux précieux, l'argent s'échange près des 24 USD l'once tandis que le platine et le palladium grimpent à respectivement 1074 et 2317 USD. Du côté des métaux industriels, les prix restent bien orientés et profitent d'une baisse du billet vert. L'aluminium se stabilise autour de 3300 USD la tonne métrique tandis que le nickel franchit la barre des 24.000 USD.

Un mot sur les matières premières agricoles. Les cours du maïs et du blé ont évolué à plat sur les cinq derniers jours à Chicago et se traitent respectivement à 650 et 797 cents le boisseau.