Descente aux enfers. Les temps sont durs pour Exxon Mobil, qui après être sorti du Dow Jones fin août, se voit concéder sa première place en termes de capitalisation boursière du secteur des énergies. Autrefois la plus grande entreprise publique du monde, le géant pétrolier Exxon Mobil a perdu près de 50% de sa valorisation boursière cette année, durement impacté par la baisse des prix pétroliers et la crise sanitaire. En tenant compte du premier choc d’offre en 2014, sa capitalisation boursière s’est effondrée d’un peu plus de 70% pour atteindre aujourd’hui 141 milliards de dollars.

Capitalisation boursière d'Exxon Mobil et de Chevron - source : Bloomberg

La supermajor a ainsi été détrônée par son rival Chevron, qui résiste un peu mieux au vent de défiance qui souffle sur les compagnies pétrolières listées en bourse.

Plus largement, les temps et les mentalités des investisseurs changent, bousculant règles, normes et paradigmes au sein même du secteur des énergies. Cela n’aura échappé à personne, le monde se met au vert et la bourse aussi. Le plus grand générateur d’énergie solaire et éolienne surpasse ainsi Exxon Mobil (et si vous suivez, Chevron aussi) en valeur boursière, l’exemple parfait pour illustrer la mutation des valeurs énergétiques vers moins de pétrole et plus de renouvelable. Le leader de cette nouvelle ère n’est autre que l’américain NextEra Energy, qui pèse à l’heure où j’écris ces lignes, 145 milliards de dollars. Cette dynamique n’est toutefois pas récente et résulte d’une longue descente aux enfers des pétrolières, tout le contraire pour le spécialiste des énergies renouvelables.  

Evolution du cours de bourse d'Exxon Mobil et de NextEra Energy - source : Zonebourse

Une fusion de plus dans l’industrie de l’extraction d’or. Après le rachat de Randgold Ressources par le géant canadien Barrick Gold et l’acquisition de Goldcorp par Newmont Mining, c’est au tour de deux minières de l’ASX d’attirer tous les regards dans une industrie qui a tendance à se concentrer avec la fièvre des cours de l’or.

Deux des plus grandes compagnies minières de l’indice australien, Northern Star Resources (NST) et Saracen Mineral Holdings Limited (SAR) vont ainsi se rapprocher pour former le huitième producteur d’or mondial. Le nouveau groupe pèserait 16 milliards de dollars pour une production cumulée d’approximativement 1.6 million d’onces par an.

Ce projet a naturellement été salué par le marché, une hausse qui vient se greffer aux parcours brillant de ces deux compagnies minières made in Australia.

Les compagnies minières aurifères ont le vent en poupe - source : Zonebourse