Europe, médaille d’or pour Oslo 

Dans notre dernière édition du Tour du monde des indices, nous mettions - déjà - en avant les performances des bourses nordiques, notamment celle de Copenhague.  Sur les 5 derniers jours, les indices des pays nordiques font encore la course en tête et surperforment le Stoxx Europe 600 (+2%) et l’Euro Stoxx 50 (+2,80%). Après Copenhague, c’est en effet, au tour de l’OMX Oslo 20 d’être en tête des indices européens avec une accélération haussière de 4%. Suit ensuite son homologue suédois, l’OMXS 30, avec +3,2%. Ces deux bourses scandinaves surperforment l’OMX Nordic 40 qui délivre un résultat de +2,88% sur la période. La Suisse est également très bien positionnée et obtient la médaille de bronze avec ses +3,10% pour l’indice Swiss Leader.

Le CAC 40 (+2,5%), le Finland OMXH (+2,4%), le Bel 20 (+2,4%), l’IBEX 35 (+2,2%), l’ATX (+2,2%) et l’OMX Copenhangen 20 (+2,1%) signent tous une performance honorable en évoluant entre l’Euro Stoxx 50 et le Stoxx 600.

Globalement, on pourra retenir que l’Europe réalise une belle poussée à la hausse cette semaine. Seules les bourses d’Amsterdam et de Francfort sont à la traîne, avec des performances respectives de +0,94% et +0,64%. Le TechDax accuse encore le coup du scandale Wirecard et est quasi-flat sur la semaine. 

On notera enfin que deux bourses du sud sont dans le rouge : la Grèce (ASE) avec -0,59% et le Portugal (PSI 20) qui signe la pire performance en Europe avec une baisse de 1,26%.

L’OMX Oslo, débordement graphique 

La bourse norvégienne a de quoi rendre jalouse ses homologues européens cette semaine. Après une contraction de la volatilité, l’OMX Oslo est sortie par le haut de sa résistance à court terme. Tenant compte du cours d’aujourd’hui, il reste encore environ 3,35% de potentiel avant la prochaine résistance. 

L’indice norvégien a été porté à la hausse par trois valeurs : Norwegian Air Shuttle (+16,60%), DNB ASA dans les services financiers (+13,98%) et par l’opérateur télécom Telenor (+7,35%).

Cependant, on pourra remarquer que l’OMX Oslo accuse un retard depuis le 1er janvier par rapport à ses compères scandinaves.L’indice norvégien réalise en effet une performance de -11,50% sur 2020, alors que le Sweden OMXS 30 (-0,23%) et le Finland OMXH 25 (-3,77%) sont presque dans le vert. Sans oublier le leader européen, l’OMX Copenhagen 20 qui signe une hausse de 15,24% sur l’exercice, permettant ainsi à l’OMX Nordic 40 de se hisser dans le vert à 5,62%.


L’Asie se contracte

Le retour en territoire positif du PIB chinois ne suffit pas à relever les actions asiatiques, qui subissent de plein fouet l’accélération des tensions sino-américaines. Tensions illustrées par l’indice hongkongais, qui a abandonné 6% depuis la séance du 7 juillet, où le Hang Seng est venu toucher les 26 700 en séance.

Le Japon de son côté, s’en tire beaucoup mieux. Le Nikkei, qui avait bien débuté la semaine, efface une partie de ses gains, après s’être heurté à la zone des 22 900. L’indice clôture ainsi dans le vert, de 1%. Un peu plus au Sud, l’ASX se trouve coincé dans un triangle, mais clôture la semaine à +2,2%.

Focus sur la Chine

Après avoir atteint un plus haut de 12 ans, le FTSE China A50 Index revient sur ses pas. L’indice chinois était venu toucher un plus haut en séance le 7 juillet, à 16 355 points. Il entame depuis une petite correction, rythmée par un accroissement des tensions sino-américaines. Entre Donald Trump et son homologue chinois, rien ne va plus et les droits de douane ne sont plus les seules menaces en jeu. La guerre économique contre la Chine semble également avoir fait de nouveaux adeptes, à l’image du Royaume-Uni ou encore de l’Australie. Pour ce qui est des statistiques, malgré la résilience de l’industrie chinoise, les exportations ne progressent pas aussi vite que la consommation intérieure, laissant la balance commerciale se contracter, après avoir atteint un plus haut de 5 ans au mois de mai.

Du côté des composants, l’indice a souffert de grosses corrections sur le secteur bancaire. À l’image de l’Agricultural Bank of China, qui après s’être envolée, est retombée comme une feuille, reculant ainsi de plus de 13% en 7 jours de cotation.

Si l’indice ne parvient pas à se stabiliser sur 14 900, le prochain arrêt pourrait être les 14 600 points.




La tech américaine se brûle les ailes

Outre-Atlantique, les indices commencent à plafonner. Après avoir atteint un plus haut historique lors de la séance du 13, à 11 069 points en séance, l’indice Dow Jones corrige de 3%. De son côté, le S&P500 tente de franchir la résistance des 3230 points, tout en réalisant une performance hebdomadaire de 1.88%. Une véritable rupture de cette zone permettrait ainsi de venir combler le gap ouvert fin février par le coronavirus. Sur les valeurs industrielles, le constat est similaire, avec une résistance située à 27 000 points pour le Dow Jones qui termine à +4.5%. 




La Bourse de Sao Paulo, l’insolente ?

Depuis son plus bas en mars, l’Ibovespa a enclenché le mode turbo et se permet de réaliser une accélération haussière de 60%, alors que le Brésil compte presque 2 millions d’infections au COVID-19. Même le célèbre NASDAQ 100 ne fait pas mieux avec ses 53%. Encore moins le S&P 500 avec ses 44%. Relativisons tout de même. Si l’on remet le cours de l’Ibovespa en dollar américain, la hausse depuis le plus bas de mi-mars n’est “que” de 53%. A égalité donc avec l’indice des valeurs technologiques américaines. 

On pourrait penser que les deux économies les plus touchées par le coronavirus font fi des conséquences de cette pandémie. S’il est vrai que le Nasdaq a bien profité de l’accélération de la tendance vers le tout-digital, qu’en est-il de l’Ibovespa ?

Depuis le 1er janvier, la Bourse de Sao Paulo a été portée par 3 secteurs clés : 

  • La consommation cyclique (+53,97%) avec B2W Companhia Digital (+81,34%), l’équivalent de l’Amazon brésilien et Magazine Luiza (+70,86%) spécialiste de la grande distribution ;
  • Les valeurs industrielles avec WEG (+56,81%), spécialiste des équipements et composants électroniques, et enfin ; 
  • La technologie avec TOTVS (+16,19%) spécialisé dans les logiciels d’entreprises.

Ce sont finalement des secteurs qui, avec la crise sanitaire, ont très bien performé, quelle que soit la bourse étudiée.

A court-terme, notons que l’Ibovespa approche d’une résistance. On peut donc s’attendre à une consolidation des cours prochainement. Un breakout par le haut de la première borne rouge, pourrait envoyer le cours de l’Ibov vers la seconde résistance, offrant un potentiel à la hausse de 11,5%. Cependant, après cette enjambée haussière et l’accélération de la pandémie dans le pays, les opérateurs pourront privilégier la prudence.