17.4.20 Global Flows Map

Semaine du 13 au 19 Avril 2020

Selon les données du ministère du Travail américain, les nouvelles demandes d’allocations chômage ont à nouveau bondi la semaine passée (+5.2 millions), portant ainsi le nombre cumulé sur les quatre dernières semaines à 22 millions, ce qui annihile dix ans de créations d’emplois !

L’impact des mesures de confinement imposées un peu partout dans le monde commence à se refléter au travers des ventes de détail. Celles-ci ont ainsi reculé de 8.7% aux États-Unis en mars. Même tendance fortement négative sur la production du secteur manufacturier qui a décroché de 6.3% ce mois-là. En Asie, l’économie chinoise s’est contractée au premier trimestre de 6.8%, son pire résultat depuis que le pays publie des statistiques sur son PIB (1992).

En dépit de cet environnement macroéconomique anxiogène, les marchés actions sont globalement restés optimistes. Le S&P500 a ainsi gagné 3.04% à 2,874.56 (maintenant très proche d’une forte résistance) et le Nasdaq Composite a même pris 6.09%, les investisseurs pariant massivement sur les grandes valeurs technologiques, à commencer par les FAANG (e.g. Amazon en hausse de 16.26% sur les cinq jours, et Netflix de 14.09%). La tech a également été l’un des meilleurs secteurs S&P sur la semaine (+4.79%), juste derrière la santé (+6.14%) et les biens de consommation discrétionnaire qui progressaient de nouveau fortement (+7.86%), dans l’espoir que l’activité économique pourrait reprendre plus tôt que prévu. De façon un peu surprenante, le secteur de l’énergie n’a pas perdu de terrain (+0.21%) alors même que les prix du pétrole se sont écroulés une fois de plus (brut WTI en chute de 19.73%), avec des niveaux de surproduction et de surstockage extraordinairement élevés au regard de la demande déprimée. Parmi les secteurs d’activité en queue de peloton, les valeurs financières ont significativement sous-performé le marché (-4.03%), les résultats annoncés par les banques en T1 laissant augurer une économie en grande souffrance en T2. Dans le même sens, les petites capitalisations boursières ont décroché, à l’image du Russell2000 en baisse de 1.41%.

En dehors des États-Unis, les marchés européens ont marqué le pas (MSCI EMU glissant de 0.39%) tandis que les indices asiatiques se sont globalement appréciés (Nikkei225 : +2.05%, Shanghai Composite : +1.5%, BSE Sensex : +1.38%).

Sur le front des taux d’intérêt, il faut noter que toutes les classes d’actifs ont terminé la semaine en territoire positif. Les rendements des emprunts d’Etat ont légèrement décru tandis que le bon du Trésor américain à 3 mois rétrogradait de 0.25% à 0.12%.

Les obligations d’entreprise de notations supérieures ont enregistré leur 4ème semaine de gains (+1.77% aux Etats-Unis, +1.03% en zone euro) et les titres à haut rendement ont poursuivi leur reprise amorcée la semaine dernière (+2.11% aux Etats-Unis, +1.79% en zone euro). La dette émergente a également réussi à suivre le rythme, quoique dans une moindre mesure (+0.60% en devises locales).

Enfin, l’or s’est déprécié de 2.71% à $1,689.20 l’once.

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17.4.20 Global Aggregated Weekly Flows

17.4.20 Global Aggregated Weekly Performance

17.4.20 Global Winners Losers