27.10.20 Global Flows Map

Semaine du 19 au 25 Octobre 2020

En l’absence de tout progrès sur un programme de relance aux Etats-Unis, la frustration est montée d’un cran sur les marchés. Cela dit, comment pouvait-il en être autrement quand le Sénat américain reste fermement opposé à tout plan dépassant mille milliards de dollars tandis que la Chambre des Représentants refuse catégoriquement un accord à moins de deux mille milliards ?

Malgré cette impasse politique et la croissance inexorable du nombre de personnes infectées par le coronavirus, les marchés ne se sont toutefois pas effondrés. Dans l’ensemble, ils ont certes plié, mais de façon plutôt modérée, grâce à des publications de résultats de bon aloi. La grande majorité des sociétés cotées au S&P 500 ont effectivement communiqué des bénéfices par action au-dessus des estimations. Il faut toutefois relativiser cette information, le troisième trimestre 2020 affichant l’une des plus fortes baisses de résultats depuis 2008-2009 en raison de la crise sanitaire. Par ailleurs, le second et dernier débat de l’élection présidentielle américaine, bien que plus policé que le premier, n’a pas changé grand-chose aux intentions de vote projetées. Joe Biden devance toujours Donald Trump dans les sondages, et le Sénat pourrait également redevenir majoritairement démocrate.

Dans ce contexte particulier, caractérisé par une volatilité élevée (VIX à 27.55 en clôture, +0.51%, après avoir tutoyé la barre des 30), les marchés actions ont terminé en ordre dispersé. Globalement, les grandes capitalisations ont sous-performé les petites valeurs. Le Dow Jones Industrial Average a perdu -0.95%. Le S&P 500 a glissé de -0.53% tandis que le Nasdaq Composite abandonnait -1.06%. A l’inverse, le Russell 2000 progressait de +0.41%.

La baisse des indices larges a été tirée par les valeurs technologiques (indice S&P IT en baisse de -2.21%, soit la plus mauvaise performance sectorielle de la semaine). Ainsi, Intel a très lourdement chuté (-11%) après la déception causée par l’annonce de ses résultats au T3. IBM a subi la même sanction (-7.88%) en confirmant un troisième trimestre consécutif de baisse de ses revenus. Parmi les mégatechs, Apple et Microsoft ont perdu 3.34% et 1.56% respectivement. En revanche, Google-Alphabet (+6.93%) a été à contre-courant du marché bien que le département de la justice américain et 11 Etats détenus par les républicains aient intenté une action au civil contre la société, pour poursuite illégale de monopole. Facebook était également à la fête (+7.09% sur la semaine), permettant aux indices larges de limiter leurs pertes.

Les services de communication (+2.13%), les services d’utilité publique (+1.18%), les financières (+1.03%) et l’énergie (+0.52% malgré la baisse du brut WTI de 2.52%, suite à une hausse surprise des stocks américains) étaient les seuls secteurs en territoire positif.

De leur côté, les marchés actions européens ont clôturé en baisse (MSCI EMU : -1.25%), en raison de la seconde vague de COVID-19 qui a conduit de nombreux pays à imposer des couvre-feux ou des reconfinements, et par voie de conséquence, la fermeture d’entreprises non essentielles. La Présidente de la BCE, Christine Lagarde, a par ailleurs dit lundi que la forte augmentation du nombre de personnes infectées allait clairement peser sur la reprise (scénario central dans la zone euro : baisse du PIB de 8% en 2020).

En Asie, les marchés ont affiché des performances très contrastées dans l’ordre inverse de celui observé la semaine précédente (Shanghai Composite : -1.75%, S&P/ASX 200 : -0.16% mais NIKKEI, KOSPI et NIFTY 50 en hausse de +0.45%, +0.82%, +1.43% respectivement).

Sur le front des taux, les rendements des emprunts d’Etat américains ont rebondi (T-Note 10-ans à +0.85%). Le rendement du Bund allemand de même échéance est également remonté à -0.58%. Les prix des obligations d’entreprises notées “investissement” ont peu varié : -0.09% en Europe (-0.07% aux Etats-Unis) ; inversement, les titres à haut rendement se sont légèrement revalorisés : +0.35% en Europe (+0.11% outre-Atlantique) et la dette émergente a totalement compensé ses pertes de la semaine dernière (+0.83% en devises locales).

Enfin, l’or a pris +0.06% bien que la paire EUR-USD se soit appréciée de +0.97%. L’absence de stimulus fiscal a manifestement limité la hausse des cours du métal précieux.

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27.10.20 Global Weekly Flows

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