3.3.21 Global Flows Map

Semaine du 22 au 28 Février 2021

En dépit des propos rassurants du Président de la Réserve Fédérale devant une commission parlementaire, les prix des emprunts d’Etat sont restés sous pression tout au long de la semaine, en raison des craintes d’une remontée rapide de l’inflation. Le rendement du T-note 10 ans est ainsi passé à +1.44%, son plus haut niveau depuis un an, après avoir touché le pallier de 1.6% jeudi. Il n’est guère surprenant de voir les taux américains grimper. Alors que le programme d’achats d’actifs de la Réserve Fédérale s’élève à 120 milliards de dollars par mois (dont 80 milliards en emprunts d’Etat) ou 1’440 milliards en projection annuelle, le déficit du budget fédéral est évalué pour 2021 à 2’300 milliards, sans compter le stimulus additionnel ! A moins que la Réserve Fédérale augmente son concours à l’économie, il est donc probable que les taux d’intérêt poursuivent leur ascension.

Dans ce contexte difficile, la semaine a été particulièrement stressante pour les investisseurs, toutes les classes d’actifs étant impactées par le regain de tension. Il est intéressant de noter que le rendement de l’emprunt d’Etat américain à 10 ans est maintenant aligné avec les dividendes du S&P 500, réduisant ainsi à néant l’avantage du marché boursier.

Le S&P 500 a clôturé la semaine sur une perte de 2.45%, mais le Nasdaq Composite a plongé de 4.92%, avec une rotation sectorielle importante, les flux sortant des grandes valeurs technologiques pour se reporter sur des titres cycliques. À titre d’illustration, l’action Apple s’est effondrée de 6.63% sur la semaine (à comparer avec une baisse de 3.95% pour le secteur tech). Cela étant dit, beaucoup de secteurs ont pesé sur les indices larges, et notamment les biens de consommation discrétionnaire (-4.90%) et les services d’utilité publique (-5.05%). Concernant ces derniers, les investisseurs semblent de plus en plus inquiets de leur profitabilité future dans un environnement de taux élevés.

A l’opposé, le secteur de l’énergie a fait figure de rescapé en affichant un gain de +4.33%, le seul à terminer dans le vert. Les prix du pétrole brut se sont de nouveau redressés (WTI en progression de +3.81% d’une semaine à l’autre, à $61.50 le baril en clôture), en dépit de l’annonce jeudi d’une hausse inattendue des stocks américains. Par comparaison avec les autres secteurs, les valeurs financières (-0.36%) et industrielles (-0.50%) ont aussi, d’une certaine manière, fait preuve de résilience face à la hausse des taux d’intérêt.

En revanche, il n’y a pas eu de miracles du côté des marchés actions européens et asiatiques. Le Nikkei a perdu 3.50%, juste sous la barre des 29’000 points, tandis que le Shanghai Composite et le Hang-Seng ont lourdement chuté de 5.06% et 5.43% respectivement, après que le gouvernement de Hong-Kong a eu annoncé son projet d’augmentation de taxe sur les opérations boursières, pour la première fois depuis 1993. Les marchés européens ont également fini dans le rouge, mais dans une moindre mesure (MSCI EMU en baisse de 2%). Les marchés émergents ont été beaucoup plus durement touchés par les inquiétudes croissantes sur le front de l’inflation (MSCI EM en chute de 6.35%).

Sur les marchés de crédit, la sentence a été la même, tous les indicateurs de risque virant au rouge vif. Les obligations de notation “investissement” ont de nouveau souffert, dans la suite logique de la semaine précédente (-0.50% aux Etats-Unis et -0.38% en Europe). Cette fois-ci, les titres à haut rendement ont perdu pied (-0.31% en Europe, -0.78% outre-Atlantique), mais la pire performance est finalement venue de la dette émergente qui a lâché -2.10% en devises locales, après avoir déjà perdu -1.44% la semaine passée.

Du côté des matières premières, l’or  a eu beaucoup de mal à rester au dessus des $1’700 l’once, abandonnant -2.65% à $1’728.80. L’argent (-2.23%), le platine (-6.54%) et le palladium (-2.55%) n’ont pas fait mieux, s’inscrivant dans la même tendance baissière.

Sur le front des devises, l’euro n’a guère bougé vis-à-vis du dollar à $1.2137, mais s’est progressivement renforcé contre le franc suisse (+1%), la livre britannique (+0.24%) et le yen (+0.69%).

Enfin, le Bitcoin a vécu une semaine turbulente, en s’effondrant de 20%, passant juste en dessous des $45’000. Il faut dire qu’il a fait l’objet de commentaires très négatifs toute la semaine, à commencer par ceux de la Secrétaire au Trésor, Janet Yellen, qui a averti lundi, lors d’une conférence au NYT, que la cryptomonnaie était un outil de traitement des transactions extrêmement inefficient. Elle a également ajouté qu’il y avait des questions de légitimité, le Bitcoin pouvant aussi être utilisé pour couvrir des opérations illicites. Une épée de Damoclès au dessus de la tête des crypto-investisseurs.

Poursuivre votre lecture: https://www.trackinsight.com/en/weekly-flow-report/2021-02-26/global

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