La résilience des marchés la semaine dernière n?aura pas duré bien longtemps. En dépit du renouvellement de Jerome Powell à la tête de la Réserve Fédérale, les marchés ont fortement corrigé après le pont de Thanksgiving, en raison des craintes liées à l?émergence d?un nouveau variant du coronavirus baptisé « Omicron » et à l?explosion du nombre d?infections sur le vieux continent. C?est d?ailleurs ce qui a poussé les pays européens à renforcer les mesures de contrôle sanitaire, notamment avec de nouveaux confinements et des interdictions de déplacement vers l?Afrique.

Dans ce contexte anxiogène, le MSCI EMU a brutalement piqué du nez (-5.19%), les investisseurs craignant que cette nouvelle vague freine la reprise économique. Aux Etats-Unis, le Dow Jones Industrial Average a perdu environ 700 points, soit -1.97%. Le S&P 500 a dévissé de -2.2%, et le Nasdaq de -3.52%. Les marchés financiers avaient déjà commencé à se retourner dans le sillage des données sur l?emploi américain. Les demandes d?allocations chômage ont en effet diminué la semaine dernière aux Etats-Unis pour s'établir à 199?000, soit le niveau le plus faible depuis 1969. Ce chiffre ravive les craintes que la Fed durcisse plus vite que prévu sa politique monétaire.

En Asie, les principaux indices boursiers ont suivi la tendance (Kospi coréen en baisse de -1.16%, Nikkei japonais en chute de -3.34%, et Nifty indien lâchant jusqu?à -4.16%) à l?exception du Shanghai Composite qui a réussi à grapiller +0.10%.

Du rouge quasiment pour tous les secteurs

L?énergie a été le seul secteur à résister à la tempête (+1.66%). Pourtant, les prix du pétrole ont abandonné près de 8 dollars par baril (brut WTI en chute vertigineuse de -10.45%). L?OPEP+ tiendra son prochain sommet le 2 décembre et pourrait ne pas réajuster sa production à la hausse de 400?000 barils/jour.

Les biens de consommation discrétionnaire (-3.61%), les services de communication (-3.26%) et les technologies de l'information (-3.23%) ont été les secteurs les plus durement touchés par la vague de correction. Les trois principaux secteurs défensifs ont surperformé le marché large (biens de consommation de base : -0.23%, santé : -0.86%, services d'utilité publique : -0.97%). Les valeurs financières ont également tenu le choc (-0.60%), bien que la recherche d?actifs peu risqués ait poussé les taux des emprunts d'Etat américains à la baisse.

Les obligations d?entreprise en berne

Le rendement du T-Note américain à 10 ans est retombé de +1.55% à +1.48%. En revanche, le bund allemand de même échéance est resté inchangé sur la semaine (-0.34%), alors que le social démocrate Olaf Scholz, ancien ministre des Finances, présentait un accord de coalition SPD-libéraux-verts qui servira la feuille de route au prochain gouvernement outre-Rhin.

Les obligations d?entreprise de notation ?investissement? ont perdu -0.58% en Europe et -0.27% aux Etats-Unis, pour la troisième semaine d'affilée. Les titres à haut rendement ont fait pire (-0.73% en Europe et -1.30% outre-Atlantique). De même pour la dette émergente (-2.23% en devises locales), bien que l'indice dollar soit resté stable autour de 96. Enfin, l?or n?a pas joué le rôle d?actif de réserve, chutant de -2.34% (cours spot à 1?802.59 dollars l?once), après avoir touché son plus haut niveau depuis la mi-juin il y a seulement deux semaines.

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