WASHINGTON, 17 avril (Reuters) - Donald Trump a différé l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie et semble peu disposé à les approuver à moins que Moscou ne se livre à des cyberattaques ou des provocations, a-t-on appris lundi auprès d'un haut responsable du gouvernement fédéral.

L'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, avait annoncé dimanche que l'administration américaine préparait une nouvelle série de mesures contre la Russie afin de sanctionner son soutien au régime de Bachar al Assad.

La diplomate, dans une interview accordée à la chaîne CBS, disait penser que ces sanctions pourraient être annoncées dès lundi par le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.

Ces sanctions, ajoutait-elle, viseront notamment les entreprises russes soupçonnées d'avoir un lien avec l'arsenal chimique syrien.

"L'ambassadrice s'est trop avancée cette fois-ci", a déclaré ce haut responsable à Reuters, confirmant sous couvert d'anonymat une information d'abord révélée par Le Washington Post.

Trump, ajoute-t-il, a pris sa décision par crainte que de nouvelles sanctions, immédiatement après les frappes américaines menées en Syrie en coordination avec la France et la Grande-Bretagne, ne compliquent ses initiatives pour négocier avec Vladimir Poutine sur l'extrémisme islamiste, la réglementation de l'internet et d'autres dossiers en cours.

Le président américain, a-t-il ajouté, reste convaincu qu'il peut négocier avec son homologue russe mais qu'en multipliant les déclarations ou les gestes négatifs, il aura du mal à en obtenir quoi que ce soit.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès des services de Nikki Haley. (John Walcott et Susan Cornwell Nicolas Delame et Henri-Pierre André pour le service français)