WASHINGTON, 27 février (Reuters) - Le plan de relance d'un montant de 1.900 milliards de dollars présenté par le président Joe Biden pour lutter contre le coût humain et économique de la pandémie de COVID-19 a été adopté dans la nuit de vendredi à samedi par la Chambre des représentants du Congrès des Etats-Unis.

Les représentants ont voté par 219 voix contre 212 en faveur du texte, qui va désormais être soumis au vote du Sénat, où les démocrates ne disposent que d'une courte majorité.

L'American Rescue Plan doit permettre de financer la campagne de vaccination et l'achat de fournitures médicales, ainsi que de nouvelles mesures de soutien aux ménages, aux petites entreprises et aux autorités locales.

Les démocrates estiment que son adoption est indispensable pour atténuer les effets d'une pandémie qui a fait 510.000 morts aux Etats-Unis et privé d'emploi des millions d'Américains.

"Le peuple américain doit savoir que son gouvernement est là pour lui", a déclaré la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi.

Mais les républicains, qui avaient voté pratiquement sans sourciller les précédents plans de relance présentés par l'administration Trump, ont jugé celui-ci inutile, affirmant que seules 9% des dépenses prévues serviront effectivement à la lutte contre le virus.

"Cela revient à déverser de l'argent sans avoir de comptes à rendre", a déclaré le chef de la minorité républicaine à la Chambre, Kevin McCarthy.

L'hostilité des républicains a de fait enterré l'espoir de l'aile gauche du parti démocrate de faire adopter dans le cadre du plan de relance le doublement du salaire minimum, qu'elle souhaite faire passer de 7,25 à 15 dollars par heure, cette mesure nécessitant une majorité de 60 sénateurs sur 100.

Les démocrates ne disposent que de 50 sièges au Sénat et deux de leurs élus se sont dits opposés à cette mesure.

Le reste du texte peut en revanche être adopté à la majorité simple par le Sénat, où la vice-présidente Kamala Harris pourrait apporter la voix décisive en cas d'égalité. Les démocrates espèrent un vote d'ici à la mi-mars. (Richard Cowan et Andy Sullivan, version française Tangi Salaün)