WASHINGTON, 21 avril (Reuters) - La commission du Renseignement de la Chambre des représentants a adressé de nouvelles convocations au FBI, à la NSA et à des responsables de l'administration Obama pour témoigner dans son enquête sur des soupçons d'ingérence russe lors des élections américaines de novembre dernier.

La commission a dit vendredi avoir demandé par lettre au directeur du FBI (Bureau fédéral d'enquête) James Comey et à l'amiral Mike Rogers, directeur de la NSA (Agence nationale de sécurité), de se rendre à une audience à huis clos le 2 mai prochain.

Dans un courrier distinct, trois anciens responsables de l'administration de Barack Obama ont été invités à témoigner lors d'une audience publique dont la date reste à définir, après le 2 mai.

Il s'agit de John Brennan, ancien directeur de la CIA, de James Clapper, ancien directeur du Renseignement national, et de Sally Yates, ancienne Attorney general adjointe, numéro deux du département de la Justice.

L'enquête de la commission a subi un coup d'arrêt le mois dernier en raison d'une polémique suscitée par son président, le républicain David Nunes, qui est accusé d'avoir divulgué des informations confidentielles et s'est par conséquent mis à l'écart du dossier le 6 avril dernier.

Cet ancien membre de l'équipe de transition de Donald Trump est soupçonné d'avoir cherché à accréditer l'hypothèse d'une mise sur écoutes du président américain, une rumeur répandue par Trump lui-même mais dont le FBI et la NSA disent n'avoir aucune preuve.

Les membres démocrates de la commission ont également été agacés par l'annulation par David Nunes d'une audience publique à laquelle devaient participer Brennan, Yates et Clapper.

Une autre audience à huis clos, avec Comey et Rogers, qui ont déjà témoigné le 20 mars dernier lors d'une séance publique, a également été supprimée.

La commission du Renseignement de la Chambre cherche à savoir si la Russie a tenté d'influencer le processus électoral en faveur de Donald Trump, en commettant des attaques informatiques contre les courriels de responsables du Parti démocrate et en diffusant des informations embarrassantes, ou en prenant contact avec des proches du milliardaire.

Trump et Moscou démentent ces accusations.

La commission du Renseignement du Sénat mène parallèlement ses propres investigations. (Patricia Zengerle; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)