New York (awp/afp) - Le Bureau de protection financière des consommateurs (CFPB) aux Etats-Unis a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête sur les risques et bénéfices des solutions de paiement "acheter maintenant - payer plus tard" (buy now-pay later), devenues particulièrement populaires avec la pandémie.

L'agence se dit "préoccupée" par l'accumulation potentielle de dettes, le respect des lois de protection des consommateurs et l'utilisation des données collectées par les sociétés proposant ces produits, et a demandé plus d'informations à cinq d'entre elles: Affirm, Afterpay, Klarna, PayPal et Zip.

Ces entreprises proposent généralement de payer un achat en quatre fois sans frais et sans intérêt, sans paperasse et en quelques clics.

S'il existe depuis longtemps aux Etats-Unis la possibilité d'effectuer plusieurs versements en vue d'acquérir un produit, ces nouvelles offres apportent "une touche moderne, plus rapide", a souligné le directeur de l'agence, Rohit Chopra, dans un communiqué.

Pour leurs promoteurs, ces nouvelles formes de financement apportent une alternative moins risquée aux cartes de crédit, qui facturent des intérêts souvent compliqués à comprendre et pouvant rapidement s'accumuler. Elles peuvent aussi apporter une aide précieuse aux consommateurs n'ayant pas accès aux crédits classiques.

Leur utilisation a explosé pendant la pandémie et les partenariats avec les commerçants se sont multipliés, ces derniers étant prêts à payer un pourcentage de la transaction pour des achats que des consommateurs n'auraient pas forcément pu payer en une seule fois.

Mais, souligne le CFPB, "en raison de la facilité avec laquelle on peut obtenir ces prêts, les consommateurs peuvent finir par dépenser beaucoup plus que prévu".

Par ailleurs, certaines des sociétés proposant ces produits "n'évaluent pas forcément correctement comment les lois de protection des consommateurs s'appliquent à leurs produits", sur les pénalités de retard ou la résolution des différends par exemple, avance l'agence.

Le CFPB voudrait par ailleurs "mieux comprendre" comment les sociétés utilisent et commercialisent les données récoltées auprès de leurs clients.

L'agence américaine précise travailler sur ce dossier en lien avec les autorités australiennes, suédoises, allemandes et britanniques.

afp/ck