Washington (awp/afp) - La production industrielle aux Etats-Unis a légèrement augmenté en février gagnant 0,1% en dépit d'un nouveau recul marqué de la production manufacturière, selon les chiffres de la Réserve fédérale (Fed) publiés vendredi.

Les analystes s'attendaient à une progression plus soutenue de la production industrielle à +0,4%.

Le mois précédent, la production industrielle était tombée dans le rouge à -0,4%, une estimation révisée en légère hausse.

La seule production manufacturière, un secteur cher à la politique économique du président Donald Trump, s'est repliée de 0,4% après déjà un recul de 0,5% le mois d'avant.

C'est l'augmentation de la production minière et pétrolière (+0,3%) et surtout celle des services d'utilité publique comme le chauffage (+3,7%) qui ont permis à l'indice global de la production industrielle de rester dans le vert.

Sur un an, la production industrielle est en progression de 3,5% dont seulement +1% pour la production manufacturière.

Pour février, au sein du secteur manufacturier, les produits minéraux non métallique, les machines-outils et les meubles ont marqué le pas, leur production perdant 1,5%. En revanche la production d'ordinateurs et de composants électroniques a avancé de 1%. La production de biens non-durables s'est nettement affaissée (-0,7%).

Donnant un signe du ralentissement de l'expansion économique que craignent les prévisionnistes, le taux d'utilisation des capacités industrielles est tombé à 75,4% en février, reculant de 0,4 point de pourcentage sur le mois et s'inscrivant à trois points de pourcentage en dessous de sa moyenne historique.

"En un mot", affirme l'économiste en chef de Pantheon Macroeconomics, Ian Shepherdson, "le secteur manufacturier succombe à l'attraction gravitationnelle de la Chine" alors que la croissance du géant asiatique s'essouffle.

Mais il souligne qu'aux Etats-Unis, le secteur manufacturier ne représente que 12% du Produit intérieur brut (PIB): "donc un repli modeste et de courte durée du secteur ne va pas dérouter le reste de l'économie mais cela va peser sur la croissance générale et l'emploi".

afp/rp