Washington (awp/afp) - Le président de la Banque centrale américaine Jerome Powell est apparu serein mardi sur le front économique estimant que la situation de l'emploi et de l'inflation était "positive" et que les récentes baisses de taux aidaient la conjoncture économique.

Dans un discours mardi à Denver (Colorado) prononcé à trois semaines d'une prochaine réunion monétaire, M. Powell a redit que la politique monétaire "n'était pas déterminée à l'avance" mais que la Fed "surveillerait de près" les données économiques et les risques qu'encourent l'économie.

Après deux modestes baisses des taux en mars et juillet, une large majorité des acteurs financiers misent pourtant encore sur une nouvelle baisse d'un quart de point de pourcentage (0,25%) des taux au jour le jour dès le prochain rendez-vous monétaire du 30 octobre.

Mais M. Powell a préféré rester prudent indiquant seulement: "la prochaine réunion est dans quelques semaines, d'ici là nous surveillerons de près les informations économiques".

"Nous seront dépendants des données, évaluant les perspectives et les risques, une réunion monétaire après l'autre", a-t-il indiqué sans s'engager.

Il est apparu plus optimiste sur l'évolution de l'inflation dont l'apathie a jusqu'ici été une des raisons pour baisser les taux.

"L'inflation est un peu en dessous de notre objectif symétrique de 2% mais elle s'est progressivement raffermie ces dernier mois", a-t-il souligné.

Il a insisté sur le fait que les membres de la Fed continuaient de prévoir "une expansion durable de l'activité économique, un marché du travail dynamique et une inflation proche de l'objectif".

"Beaucoup de prévisionnistes en dehors de la Fed sont d'accord", a-t-il souligné apportant un contrepoint au sentiment répandu, notamment dans le secteur manufacturier, qu'une récession s'approche.

Evoquant les tensions sur les taux à court terme du marché interbancaire (repo), M. Powell a annoncé que la Fed envisageait l'achat de bons du Trésor pour gonfler ses réserves.

Toutefois ces achats d'actifs n'ont rien à voir avec la politique ultra-accommodante conduite après la crise financière lorsque la Fed avait massivement acheté des bons du Trésor, a assuré M. Powell.

Ces nouveaux achats ne devraient "pas avoir d'effet sur notre politique monétaire", a-t-il expliqué.

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