Difficile de savoir si les conseillers en communication de Donald Trump sont parvenus à le dompter, mais force est de constater que le Président américain paraît un peu plus mesuré dans ses réactions et moins prompt à passer instantanément de la carotte au bâton. Hier, ses déclarations ont renforcé la hausse à Wall Street. Trump, sans être "ravi" par la teneur de l'accord trouvé entre Démocrates et Républicains pour éviter un nouveau gel des administrations fédérales, a salué la fin du blocage. Surtout, il a laissé entendre que le relèvement des surtaxes douanières à l'encontre de la Chine au 1er mars pourrait être décalé si des progrès suffisamment probants sont réalisés lors des négociations en cours. Ce faisant, il supprime la date-couperet et donne un peu plus de souplesse aux négociateurs, même s'il a aussi déclaré qu'il préférerait ne pas avoir à changer le calendrier. Robert Lighthizer et Liu He se rencontrent jeudi et vendredi à Pékin pour un nouveau round de tractations, mais leurs "petites-mains" sont déjà à l'œuvre en Chine pour progresser sur les éléments techniques.
 
Il faut aussi noter ce matin la poursuite de la reprise des cours pétroliers, sous un double effet positif. D'une part l'annonce par l'Opep d'une production de 30,81 millions de barils par jour (mbj) en janvier, près de 800 000 de moins qu'en décembre, et d'autre part la déclaration de l'Arabie Saoudite concernant une nouvelle baisse de sa production en mars. Ryad pomperait ainsi moins que son quota, ce qui est évidemment un signal fort de la volonté du Royaume de faire remonter les prix. Même moins virulent, le nouveau Donald Trump ne va pas être content.
 
Le CAC40 démarre en hausse de 0,3% à 5072 points.
 
Les temps forts économiques du jour
 
L'inflation britannique (10h30, consensus +1,9% sur un an) et la production industrielle en zone euro (11h00, consensus -0,4 %) précéderont l'inflation américaine de janvier (14h30, consensus +0,1%), les stocks pétroliers hebdomadaires aux Etats-Unis (16h30) et la balance budgétaire mensuelle fédérale (20h00).
 
L'euro est légèrement remonté face au dollar, à 1,1337 USD. L'once d'or grappille 0,2% à 1313 USD, alors que l'or noir poursuit son rebond, à 53,60 USD pour le WTI et sur les 63 USD pour le Brent. L'obligation d'Etat américaine à 10 ans affiche un rendement de 2,693%. Le Bitcoin évolue en légère baisse à 3603 USD.
 
Les principaux changements de recommandations
 
  • AP Moller-Maersk : Jefferies reste à l'achat mais avec un objectif de cours abaissé de 12 000 à 11 000 DKK.
  • BNP Paribas : AlphaValue reste acheteur mais réduit de 56,40 à 50,60 EUR son objectif de cours.
  • Coface : J.P. Morgan reste à surpondérer avec un objectif de cours relevé de 10 à 10,30 EUR.
  • Delta Plus Group : GreenSome Finance reste acheteur avec un objectif relevé de 59 à 60,70 EUR.
  • Derwent : Berenberg démarre le suivi à la vente en visant 2 650 GBp.
  • Eurocommercial : J.P. Morgan passe de neutre à souspondérer avec un objectif de cours de 29 EUR.
  • Haulotte : Kepler Cheuvreux reste à conserver mais réduit de 13 à 10 EUR son objectif de cours.
  • Hochtief : Oddo BHF démarre le suivi à neutre en visant 152 EUR.
  • Kering : Goldman Sachs reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 530 à 580 EUR.
  • Leoni : Bankhaus Lampe reprend le suivi à conserver en visant 21 EUR.
  • Logitech : AlphaValue reste à accumuler avec un objectif de cours relevé de 40 à 43,50 CHF.
  • Metro AG : J.P. Morgan passe de neutre à souspondérer avec un objectif de cours réduit de 12,50 à 11,50 EUR.
  • Natixis : J.P. Morgan reste à surpondérer avec un objectif de cours abaissé de 5,90 à 5,70 EUR. Kepler Cheuvreux reste à l'achat avec un objectif de cours ajusté de 5,03 à 5,20 EUR.
  • Tate and Lyle : Jefferies reste à conserver avec un objectif de cours abaissé de 725 à 700 GBp.
  • Unicredit : AlphaValue reste à l'achat avec un objectif de cours réduit de 16,50 à 16 EUR.
 
L’actualité des sociétés
 
Les publications d'entreprises se densifient à Paris, avec notamment hier soir Natixis, Ingenico, Orpea et Haulotte. Airbus pourrait sceller le destin de son A380 dès la publication de ses résultats annuels jeudi. Bruxelles autorise le projet d'acquisition du contrôle en commun de Virgin Atlantic par Air France KLM, Delta Air Lines et le groupe Virgin. Le torchon brûle entre Bouygues et Alpiq au sujet du rachat par le Français des activités de services du Suisse, précisément sur le prix final, qui va faire l'objet d'un arbitrage. Tikehau IM lève 2,1 milliards d'euros pour sa nouvelle génération de fonds de dette privée. Terreis va céder 1,7 milliard d'euros d'actifs et lance une OPRA. Invibes Advertising prend 50% de ML2GROW. Auplata et Brexia Gold Plata Peru se rapprochent. Lectra, SII, X-FAB, Qwamplify, IGE+XAO, Theraclion, OL Groupe, Easyvista, AST Groupe et Delta Plus Group ont publié leurs comptes.
 
Atlantia a cédé Hispasat à Red Electrica pour 949 millions d'euros. Google cherche à rattraper son retard dans le cloud avec Amazon et Microsoft. Activision blizzard va supprimer environ 8% de ses effectifs, après une publication annuelle décevante. Un actionnaire a saisi la justice pour des délits d'initiés contre des opérations de dirigeants de CBS, qui auraient été réalisées avant que n'éclate le scandale de harcèlement sexuel de Leslie Moonves. Amazon et General Motors discutent d'un investissement dans Rivian Automotive, qui a développé un pick-up électrique. International Business Machine annonce que son intelligence artificielle a été jugée moins convaincante qu'un humain lors d'un débat organisé sur un sujet de société. Toshiba réduit ses prévisions.
 
Ça publie. En Europe, Heineken, Deutsche Boerse, Akzo Nobel, Groupe ADP, Lufthansa, Amundi, Bic, Rexel ou Tele2. Ailleurs, Cisco, Recruit Holdings, Progressive Corp, American International Group, Manulife, Daikin, Hilton Worldwide ou Teva.