Berne (awp/ats) - Les partenaires sociaux ont conclu pour la première fois un accord sur les conditions de travail minimales pour les professionnels des radios et télévisions privées. Le salaire minimum s'élève désormais à 4800 francs suisses par mois avec un 13e salaire. Les employés auront droit à une semaine de vacances supplémentaire.

L'accord s'appliquera à tous les diffuseurs titulaires d'une concession, indiquent jeudi le syndicat suisse des mass media (SSM), syndicom et impressum. Il a été conclu avec les associations patronales des radios privées (VSP) et des télévisions privées (Telesuisse).

L'accord conclu ne concerne pas les radios privées commerciales en Suisse romande. Les stations rattachées à l'association des Radios Régionales Romandes (RRR) ont en effet déjà une convention collective depuis 2009. Ce groupement est composé de plusieurs détenteurs d'une concession FM, à savoir BNJ (RFJ, RJB, RTN et Grrif), LFM, One FM, Radio Chablais, Radio Fribourg, Rhône FM et Radio Lac.

En revanche, la convention sera contraignante pour les télévisions privées au bénéfice d'une concession comme Canal Alpha, Canal 9, Léman Bleu ou La Télé. Elle s'appliquera une fois que les nouvelles concessions auront été octroyées pour la période 2025-2034, soit vers la fin de cette année. 38 concessions radio/TV sont au concours.

Plus de vacances

Selon l'accord annoncé jeudi, hormis le salaire, les employés auront de meilleures conditions pour les vacances. Jusqu'à 49 ans, ils auront droit à au moins 5 semaines, dès 49 ans à au moins 6 semaines. Les femmes bénéficient dorénavant du plein salaire pendant le congé de maternité prévu par la loi.

A l'avenir, les cotisations aux caisses de pension seront prélevées sur le salaire entier (sans déduction de coordination). Les professionnels à temps partiel profitent ainsi d'une meilleure couverture.

Par ailleurs, les employés peuvent désormais soumettre des contributions protégées par des droits d'auteur à des concours et les publier sur leur propre site web non commercial deux semaines après la première diffusion.

Avec cet accord, les radios et télévisions privées quittent les années pionnières pour entrer dans une nouvelle ère, selon Judith Stofer, du SSM. "Il s'agit maintenant de mettre en œuvre l'accord et de le développer", a déclaré Stephanie Vonarburg, vice-présidente de syndicom citée dans le communiqué.

ats/fr