WASHINGTON, 13 juin (Reuters) - Hope Hicks, ancienne directrice de la communication de la Maison blanche et ex-proche conseillère de Donald Trump, a accepté d'être interrogée à huis clos par la commission des Affaires judiciaires de la Chambre des représentants le 19 juin, a annoncé mercredi son président, l'élu démocrate Jerrold Nadler.

La décision de Hope Hicks, qui a quitté la présidence en février 2018, va à l'encontre d'une directive de la Maison blanche lui ayant déconseillé de coopérer avec la commission parlementaire.

Hicks avait déjà accepté ce mois-ci de communiquer à la commission des documents liés à la campagne présidentielle de 2016.

"Nous attendons avec impatience son témoignage et prévoyons d'en rendre disponible rapidement au public la retranscription", a déclaré Nadler dans un communiqué.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'un avocat de Hicks.

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a voté mardi une résolution donnant aux parlementaires autorité pour poursuivre en justice les membres de l'administration Trump qui ne répondraient pas aux assignations du Congrès, qu'il s'agisse d'un témoignage ou de la transmission de documents, en lien avec le rapport Muller sur l'enquête russe.

Hicks, qui fut l'une des premières recrues de Donald Trump pour sa campagne présidentielle victorieuse, a été citée à comparaître dans le cadre des investigations que mène la commission des Affaires judiciaires pour déterminer si Trump a cherché à entraver l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur les liens entre l'équipe de campagne du président et la Russie.

La commission attend notamment de l'ex-directrice de la communication de la Maison blanche des informations liées à la rencontre de juin 2016 entre plusieurs représentants de l'équipe Trump, dont son fils Donald Jr et son gendre, Jared Kushner, et une avocate russe.

Elle s'intéresse aussi à l'argent versé à l'ancien avocat personnel de Trump, Michael Cohen, qui aurait acheté le silence de deux femmes prétendant avoir eu des relations sexuelles avec l'actuel président, parmi lesquelles l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels. (David Morgan; Henri-Pierre André et Jean Terzian pour le service français)