9 décembre (Reuters) - La banque italienne UniCredit a annoncé vendredi que les exigences de fonds propres de la Banque centrale européenne (BCE) pourraient augmenter légèrement mais que cela n'aurait pas d'impact sur ses plans de redistribution aux investisseurs.

Bloomberg a précédemment rapporté que la BCE avait indiqué à UniCredit qu'elle envisageait de relever l'exigence au titre du pilier 2 (P2R) du groupe, qui est actuellement de 1,75%.

"Sur la base de la communication préliminaire de la BCE, le P2R pourrait augmenter de façon minimale par rapport aux 175 points de base actuels", a déclaré la banque dans un communiqué.

"Il n'y a en effet aucun impact sur les ambitions de distribution 2022 et futures d'UniCredit, son plan de financement et ses objectifs en matière de capital, qui restent conformes aux prévisions", a-t-elle ajouté.

L'administrateur délégué d'UniCredit, Andrea Orcel, s'est engagé à restituer plus de 16 milliards d’euros aux investisseurs sous forme de dividendes et de rachats d’actions d’ici 2024.

Le groupe a déclaré qu'il fournirait une nouvelle mise à jour après avoir reçu l'évaluation formelle et le résultat final de la BCE.

La banque a déjà remboursé environ 29 milliards d'euros de prêts de la BCE, a indiqué un porte-parole d'UniCredit vendredi.

Ce remboursement anticipé laisse au groupe environ 78 milliards d'euros d'encours liés aux opérations ciblées de refinancement à plus long terme (TLTRO) III.

La BCE a incité les banques à se débarrasser de ces prêts en supprimant une subvention de taux en octobre et son instance de supervision bancaire a appelé les banques de la zone euro à préserver leurs fonds propres face à la détérioration des perspectives économiques. (Reportage Aarati Krishna à Bangalore et Keith Weir à Londres, version française Federica Mileo, édité par Kate Entringer)