Londres (awp/afp) - La compagnie aérienne britannique Virgin Atlantic a annoncé vendredi qu'elle supprimait encore 1150 emplois en plus des 3550 déjà annoncés, à cause du coup de frein brutal provoqué par la pandémie de nouveau coronavirus sur le trafic aérien mondial.

"L'impact dévastateur du Covid-19 sur l'aviation mondiale se poursuit sans trêve et des mesures supplémentaires doivent être adoptées pour assurer la survie" de Virgin Atlantic avec 1150 postes éliminés "à travers toute la compagnie", selon un communiqué.

Au total c'est donc 4700 postes déjà supprimés chez Virgin Atlantic à cause de la pandémie.

Des consultations vont être menées avec les syndicats pendant 45 jours et le groupe mettra en place aussi un programme de chômage partiel à partir de fin octobre lorsque celui du gouvernement britannique se terminera afin de préserver autant d'emplois de cabine que possible, ajoute le communiqué.

Spécialisée dans les vols transatlantiques, la compagnie a repris ses vols progressivement depuis le 20 juillet vers les États-Unis et l'Asie, mais elle justifie les nouvelles coupes d'effectifs en expliquant que les vols transatlantiques représentent 70% de son réseau et que "les perspectives restent incertaines, due à la fermeture prolongée des frontières américaines".

La compagnie qui appartient en partie au milliardaire Richard Branson annonce parallèlement qu'elle a finalisé son plan de recapitalisation de 1,2 milliard de livres (1,45 milliard de francs suisses), validé par les tribunaux au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Richard Branson, actionnaire majoritaire avec 51% du capital - Delta Air Lines détenant les 49% restants - doit apporter 200 millions de livres.

L'aviation est un des secteurs les plus dévastés par la pandémie, le trafic ayant plongé avec les mesures de confinement et peinant à reprendre au vu des mesures de quarantaine ou de restrictions aux voyages en place dans de nombreux pays.

La remontée des cas de coronavirus en Europe et son accélération dans de nombreuses régions pèse aussi sur les perspectives du secteur et les compagnies multiplient les coupes sombres dans leurs effectifs.

British Airways prévoit ainsi la suppression de 12'000 emplois, soit plus d'un quart de ses effectifs.

La compagnie américaine United Airlines prévoit elle de licencier 16'000 salariés et sa rivale American Airlines 19'000 salariés sauf si un nouveau programme d'aides est adopté au Congrès.

afp/fr