Historique, en effet, car son démarrage s'est produit depuis un point bas qui lui même restera gravé dans les livres dédiés aux mouvements boursiers.

Le graphique ci-dessus reproduit l'évolution de l'indice VIX (volatilité implicite court terme des options sur le S&P500). Nous pouvons détailler quatre niveaux pour mieux appréhender la situation actuelle.

Commençons par le niveau 4 qui comprend toutes les périodes de faible volatilité (<20). Il s'agit de la phase standard "post crise de l'Internet" où les actions americaines ont connu de nombreuses années de calme avec comme intermède, et pas n'importe lequel, la crise des suprimes entre 2007 et 2011. Depuis le VIX resta largement sous la barre des 20 points, excepté durant l'été 2015, avec la crise chinoise.

Le niveau 3, borné entre 20 et 30 points représentait une moyenne pour les marchés actions, après la crise russe de 1997 jusqu'à l'éclatement de la bulle Internet, niveau rarement atteint depuis 2011.

Les niveaux 2 et 1 représentent les situations exceptionnnelles (>40 points). C'est dans ce compartiment grahique que le VIX a touché son zénith lors de la récente séance du 5 février. On s'aperçoit que ces pics (>40) sont souvent éphémères. Le danger se situe dans le fait qu'ils peuvent se répéter comme en 2011. Ces mouvements de grande nervosité expriment des périodes extrêmement complexes à gérer pour les investisseurs car les baisses sont violentes, tout comme les rebonds,

Les prochaines semaines vont être passionnantes à analyser car un tel débordement du VIX (passant du niveau 4 au niveau 2) ne devrait pas permettre à cet indice de retomber, de sitôt, dans la zone basse