Wall Street est attendue hésitante lundi à l'ouverture, à l'instar des Bourses européennes à mi-séance, des indicateurs chinois encourageants et un geste de Donald Trump en faveur des chômeurs américains ne parvenant pas à effacer les craintes soulevées par les tensions entre Washington et Pékin au sujet de la technologie.

Les contrats à terme sur les indices de référence de la Bourse de New York indiquent une ouverture en hausse modérée pour le Dow Jones comme pour le S&P-500 mais en légère baisse pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,34% à 4.906,10 points vers 10h15 GMT. À Francfort, le Dax est quasiment inchangé (+0,03%) et à Londres, le FTSE progresse de 0,23%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 grappille 0,05%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,17% et le Stoxx 600 avance de 0,24%.

Les prix à la production en Chine ont baissé de 2,4% en rythme annuel en juillet, un recul moins important que le mois précédent (-3,0%), sous l'effet de la hausse des cours pétroliers et de la remontée de l'activité industrielle vers des niveaux antérieurs à la crise sanitaire.

Ces données ont permis aux Bourses de Chine continentale de clôturer en hausse mais ne suffisent pas à ramener la sérénité sur des marchés rendus inquiets par les mesures prises par Donald Trump à l'encontre du géant chinois le la technologie Tencent, qui possède la messagerie WeChat, et de ByteDance, le propriétaire chinois de l'application TikTok.

Les décrets signés samedi par le président américain pour apporter une aide financière aux millions d'Américains que l'épidémie de coronavirus a mis au chômage ne provoquent pas non plus d'euphorie, pas plus que l'annonce de la poursuite de l'amélioration du moral des investisseurs de la zone euro, seul indicateur notable d'une journée calme sur le front des données macroéconomiques.

VALEURS EN EUROPE

Avec une nette baisse du rythme des publications de résultats et les vacances estivales, les annonces d'entreprises se font rares et peu de valeurs se démarquent en Bourse en Europe.

A Paris, Alstom perd 1,58% après avoir annoncé qu'il tiendrait compte des "évolutions négatives et non prévues" apparues dans les derniers résultats financiers de Bombardier dans les discussions à venir avec le groupe canadien, dont il prévoit de racheter la division ferroviaire.

En hausse, Spie grimpe de 4,79%, porté par un relèvement de recommandation de deux crans par Jefferies, qui passe à l'achat sur la valeur.

Suez gagne 3,41% après une information de Bloomberg selon laquelle le groupe Schwarz, propriétaire des supermarchés Lidl, serait intéressé par le rachat de son activité de gestion de déchets en Europe continentale, une cession qui pourrait rapporter trois milliards d'euros au groupe français.

Sur le plan sectoriel, les indices Stoxx de l'énergie et des ressources de base gagnent respectivement 1,05% et 0,59%, portés pars les bons indicateurs chinois.

CHANGES/TAUX

Du côté des devises, le billet vert se stabilise face à un panier de référence et l'euro perd un peu de terrain, autour de 1,1765 dollar.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est stable à 0,5607% et son équivalent allemand perd un point de base à -0,52%.

PÉTROLE

Les prix du pétrole sont en hausse, soutenus par l'optimisme de la compagnie saoudienne Aramco sur la demande asiatique et par l'engagement de l'Irak à amplifier la réduction de sa production.

Le baril de brut léger américain gagne 1,5% à 41,82 dollars et celui de Brent prend 1% à 44,83 dollars.

(Patrick Vignal, édité par Jean-Michel Bélot)

par Patrick Vignal