NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en baisse lundi soir sur des prises de bénéfices mais boucle un mois de novembre parmi les plus prolixes pour les marchés d'actions.

A la clôture l'indice Dow Jones cède 0,91%, lâchant 271,73 points à 29.638,64. Le Standard and Poors-500, plus large, perd 14,12 points, soit -0,39%, à 3.624,23. Le Nasdaq Composite recule de son côté de 7,11 points (-0,06%) à 12.198,74 points.

Mais sur l'ensemble du mois de novembre, le Dow Jones affiche une hausse de 11,86% inédite depuis janvier 1987 tandis que le S&P-500 et le Nasdaq signent leur plus forte progression depuis avril, progressant respectivement sur un mois de 10,76% et 11,8%.

Le S&P-500 n'avait jamais connu un mois de novembre aussi faste dans son histoire.

Les espoirs de rebond économique en 2021, alimentés par l'élection de Joe Biden à la Maison blanche au terme d'un long suspense post-électoral et surtout par les annonces de progrès dans la recherche de vaccins contre le coronavirus, expliquent ce mois de novembre hors du commun.

Sur la question des vaccins précisément, le laboratoire Moderna s'apprête à franchir une nouvelle étape puisqu'il a annoncé lundi son intention de déposer une demande d'autorisation d'urgence auprès des autorités américaines et européennes.

Le titre Moderna finit la séance sur un bond de 20,24%.

Pour cette ultime séance de novembre, Wall Street avait ouvert en ordre dispersé, entre espoirs de vaccins contre le coronavirus, baisse du pétrole et reprise des fusions-acquisitions.

Quelques minutes après le début des échanges, l'indice Dow Jones perdait 0,87%, le Standard & Poor's 500 et reculait de 0,39% tandis que le Nasdaq, à forte composante technologique, restait stable.

A l'heure de la clôture en Europe, les actions américaines amplifiaient leur repli, le Dow Jones cédant 1,23%, le S&P-500 0,84% et le Nasdaq 0,98% avant de se reprendre un peu sans repasser pour autant dans le vert.

"J'aurais tendance à attribuer le recul de ce lundi à l'accumulation d'inquiétudes sur le coronavirus conjuguée à un marché qui sembler assimiler en partie les gains du mois écoulé", estime Sam Stovall, qui dirige la stratégie d'investissement chez CFRA.

"Quand on sprinte et qu'on s'essouffle, il faut bien ralentir pour reprendre son souffle", ajoute-t-il.

A la baisse, les valeurs pétrolières ont souffert du recul des cours du brut dans l'attente des décisions de l'Opep et de ses grands alliés sur leur stratégie commune de production. Chevron cède 4,49%, Occidental Petroleum 4,83%, ConocoPhillips 7,53%.

Les chaînes de grands magasins sont eux aussi à la peine après un "Black Friday" marqué par une baisse de la fréquentation, crise sanitaire oblige: les enseignes Macy's et Kohl's abandonnent respectivement 5,90% et 3,91%.

(Noel Randewich; version française Henri-Pierre André)