New York (awp/afp) - La Bourse de New York a terminé la semaine dans le rouge vendredi, toujours lestée par les pertes du secteur technologique durant cette journée des "4 sorcières", propice à une forte volatilité.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a terminé en repli de 0,88% à 27.657,42 points tandis que le Nasdaq a perdu 1,07% à 10.793,28 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,12% à 3.319,47 points.

Sur la semaine, le DJIA est resté presque stable (-0,3%) et le Nasdaq, éprouvé par le repli des grands noms de la tech et sous pression depuis deux semaines, a limité ses pertes à -0,5%. L'indice à forte coloration technologique avait reculé de 4% la semaine d'avant, et de 3% la semaine précédente.

"Les investisseurs ont semblé ignorer la bonne nouvelle de l'indice de confiance des consommateurs" aux Etats-Unis et "le secteur des technologies a creusé ses pertes", ont observé les analystes de Charles Schwab.

L'indice mensuel de l'Université du Michigan a atteint un plus haut depuis le début de la pandémie, grimpant à 78,9 points contre 74,1 points en août, bien au-dessus des attentes.

Cela a aidé les indices à faire une courte incursion en territoire positif en début de matinée.

Toutefois, des analystes ont noté que la confiance des consommateurs avait été dopée par la bonne forme de Wall Street en juillet et août lorsque le Nasdaq grimpait vers ses records, tirant l'ensemble de la Bourse de New York.

"D'une façon générale, la pente ascendante du prix des actions en juillet et août a tiré les attentes" des consommateurs, a affirmé Ian Shepherdson de Pantheon Macroeconomics.

Les marchés se sont avérés également "déçus" après la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), a indiqué Nikolaos Panigirtzoglou de JP Morgan Securities, espérant en vain une prolongation des maturités des actifs achetés par la Fed pour soutenir la reprise.

Le secteur de la technologie a pesé à nouveau sur le marché, tandis que le doute persistait autour du deuxième projet de loi de relance du Congrès ainsi que du vaccin contre le nouveau coronavirus.

Chez Schwab, on soulignait aussi les tensions entre la Chine et les Etats-Unis autour des applications chinoises TikTok et WeChat, dont le téléchargement sera interdit sur le territoire américain à partir de dimanche.

Parmi les grands noms de la tech, Apple a perdu 3,17%, Amazon 1,79% et Facebook 0,90%.

Tesla au contraire, qui a souffert depuis la mi-septembre, a fini en hausse de 4,42% à 442,15 dollars.

Le géant des logiciels Oracle, engagé dans des négociations avec Tiktok, a lâché 0,71% à 59,75 dollars.

L'action Kodak a poursuivi sur sa lancée depuis mercredi, lorsque le groupe a été exonéré de délit d'initié en rapport avec un gros prêt gouvernemental reçu pour produire des composants de médicaments génériques. L'action a grimpé encore de 13,18% à 12,11 dollars après une hausse de plus de 25% la veille.

Après la société de stockage informatique Snowflake, qui est entrée en Bourse en trombe mercredi, c'était au tour d'Unity, le groupe de logiciels 3D pour l'industrie des jeux vidéo, d'être en vedette pour son premier jour à Wall Street.

Le titre Unity a terminé en hausse de 31,44% à 68,35 dollars contre un prix d'introduction de 52 dollars.

Snowflake, une société du "cloud" fondée par deux Français en Californie, qui a dégonflé en séance après sa faramineuse entrée en Bourse en milieu de semaine, a repris des gains en fin de journée. Elle a terminé à 240 dollars, toujours le double de son prix d'introduction, en hausse de 5,48%.

L'application de visioconférence Zoom a repris de la vigueur après une forte chute de plus de 25% au début du mois dans le sillage des grands noms de la tech. Elle a terminé en hausse de 6,20% à 438,73 dollars.

Ce vendredi a marqué aussi la journée des "4 sorcières", soit l'expiration d'importants contrats de produits dérivés, engendrant de la volatilité.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine progressait à 0,6953% contre 0,6887%, jeudi soir.

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