New York (awp/afp) - Wall Street ouvrait dans le vert lundi après une semaine marquée par le vif repli du secteur technologique et un week-end riche en développements concernant plusieurs opérations de rachats.

Vers 14H40 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, montait de 1,22% à 28.003,78 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 2,26% à 11.099,25 points.

L'indice élargi S&P 500 gagnait 1,71% à 3.396,07 points.

Éprouvé par la chute des grands noms de la tech, le Nasdaq avait accusé une baisse hebdomadaire de 4% la semaine dernière pendant que le Dow Jones avait reculé de 1,66%.

"Il y a eu un repli massif de la tech (la semaine dernière) et les grands noms de la tech représentent une part tellement importante de la valeur du marché, que les conséquences sur les principaux indices ont été très douloureuses", note JJ Kinahan de TD Ameritrade.

L'expert estime toutefois que cette chute pourrait être saine pour la Bourse new-yorkaise, car elle signifie peut-être "une rotation du marché vers des valeurs plus cycliques."

Apple, qui a connu une semaine noire à Wall Street mais s'apprête à présenter de nouveaux produits et services mardi depuis son siège californien, gagnait 2,33%.

Tesla, qui avait enregistré sa plus lourde chute en Bourse la semaine dernière, prenait 6,04%.

Les nombreux développements du week-end en matière de fusions-acquisitions profitaient également à plusieurs grands noms de la place new-yorkaise.

Le groupe de logiciels Oracle, qui a confirmé avoir fait une "proposition" au sujet de l'application de vidéos légères TikTok, grimpait de près de 7%. Son action avait été suspendue juste après l'ouverture de Wall Street.

Microsoft, dont le projet de rachat des activités américaines du réseau social chinois a été rejeté dimanche, montait malgré tout de 2,24%.

Propriété du groupe chinois ByteDance, la populaire application est au coeur d'une bataille diplomatique entre Pékin et Washington, le président américain Donald Trump accusant sans preuve TikTok d'espionnage au profit de la Chine et la menaçant d'interdiction aux Etats-Unis.

Réunion de la Fed

Par ailleurs, le géant californien des semi-conducteurs Nvidia, qui a confirmé dimanche le rachat pour quelque 40 milliards de dollars du concepteur de puces pour smartphones Arm Holdings au groupe japonais Softbank, voyait son titre grimper de 6,85%.

De son côté, le laboratoire californien Gilead montait de 4,05% après l'annonce dimanche de son acquisition prochaine pour environ 21 milliards de dollars de la biotech américaine Immunomedics, qui commercialise un médicament utilisé pour traiter le cancer du sein.

L'action Immunomedics s'envolait de plus de 100%.

Les acteurs du marché semblaient également optimistes sur le front d'un vaccin contre le nouveau coronavirus avec l'annonce samedi par le groupe pharmaceutique britannique AstraZenaca (+0,93%) de la reprise de ses essais cliniques au Royaume-Uni et au Brésil, qui avaient été interrompus la semaine dernière.

Le patron de Pfizer (+2,27%) a pour sa part affirmé dimanche sur la chaîne CBS que le vaccin développé par le laboratoire américain pourrait être distribué aux Américains d'ici la fin de l'année s'il s'avérait efficace et sans danger.

Les investisseurs surveilleront par ailleurs le début mardi de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale.

La Banque centrale américaine a déjà laissé entendre qu'elle ne comptait pas toucher à ses taux directeurs, qui se situent dans une fourchette comprise entre 0% et 0,25% depuis le mois de mars.

Mais la conférence de presse du patron de l'institution Jerome Powell, mercredi, pourrait apporter des précisions sur les mesures supplémentaires que la Fed compte prendre pour soutenir l'économie américaine.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait à 0,6625% contre 0,6658% vendredi soir.

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