L'indice Dow Jones a gagné 39,32 points (+0,18%), à 22.158,18. Le Standard & Poor's 500, plus large et principale référence des investisseurs, a pris 1,89 point, soit 0,08%, à 2.498,37. Le Nasdaq Composite, à forte composante technologique, a pour sa part fini en hausse de 5,906 points (+0,09%) à 6.460,188.

Apple, première capitalisation boursière mondiale, a été de loin le principal frein à la progression du S&P-500 après avoir célébré la veille le dixième anniversaire de l'iPhone par la présentation de nouveaux produits, parmi lesquels une nouvelle version de son smartphone vedette.

Les investisseurs et analystes redoutent cependant que le calendrier de livraison tardif de cet iPhone X, un appareil bourré d'innovations mais disponible seulement en novembre, n'affecte les ventes du groupe pendant le trimestre crucial des fêtes de fin d'année.

Le titre a perdu 0,75% à 159,65 dollars mais il affiche toujours une hausse de 37% cette année. Pour les analystes, la présentation de mardi a surtout représenté une opportunité de prendre ses bénéfices pour certains investisseurs.

"Apple, dans une certaine mesure, ça a consisté à 'vendre sur la nouvelle'", commente Art Hogan, responsable de la stratégie de marchés chez Wunderlich Securities. "Il y a eu une grande attente qui s'est répercutée sur le cours de l'action."

EQUIFAX PLONGE SOUS LES 100 DOLLARS

Concurrent de la firme à la pomme dans un nombre croissant de domaines d'activités, Amazon a en revanche soutenu la tendance avec un gain de 1,73% à 999,6 dollars.

Le géant du commerce en ligne s'apprête à ouvrir un gigantesque entrepôt près de Mexico, ont dit à Reuters des sources informées de ce projet. Ce site devrait permettre à Amazon de multiplier par trois sa vitesse de distribution des produits au Mexique, un marché d'environ 120 millions de clients potentiels où les achats en ligne commencent à peine à décoller.

Parmi les distributeurs plus classiques, Nordstrom a bondi de près de 6%. La famille fondatrice de la chaîne de grands magasins a choisi d'adosser l'enseigne à la société de capital-investissement Leonard Green & Partners en vue de son retrait de la cote.

Toujours dans la distribution, Target a pris 2,8% après avoir annoncé son intention d'embaucher 100.000 travailleurs saisonniers pour la période des fêtes de fin d'année, soit 43% de plus que l'an dernier.

La plus forte hausse du S&P-500 est à mettre sur le compte de Centene (+8,01%). L'assureur santé a annoncé le rachat de son concurrent non coté Fidelis Care pour 3,75 milliards de dollars (3,16 milliards d'euros), une acquisition qui lui permet de prendre pied dans l'Etat de New York.

Le secteur de l'énergie a été le plus dynamique avec une progression de 1,24% dans le sillage des cours du pétrole. Le brut léger américain est remonté vers les 50 dollars le baril et le Brent de la mer du Nord a dépassé les 55 dollars après le constat dressé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) d'un début de désengorgement du marché mondial.

Du côté des baisses, Equifax a plongé sous les 100 dollars avec une chute de près de 15%. Les excuses présentées par le directeur général Richard Smith ont été jugées par certains observateurs bien tardives après la faille informatique subie par le fournisseur de cote de crédit aux particuliers, qui a exposé à des piratages les données personnelles de près de 143 millions de clients américains.

Environ 6,2 milliards d'actions ont été échangées au cours de la séance sur les différents marchés américains, contre 5,8 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.

Le dollar s'est raffermi après l'annonce d'un rebond des prix à la production en août aux Etats-Unis. Les intervenants se sont en outre positionnés en vue de la publication jeudi des chiffres de l'inflation en août, qui pourraient peser dans la décision de la Réserve fédérale de relever ou non ses taux une nouvelle fois d'ici la fin de l'année.

Le billet vert a pris 0,6% face à un panier de devises de référence tandis que l'euro est repassé sous 1,19 dollar.

Le regain d'appétit pour le risque observé depuis le début de semaine sur les marchés a continué à redresser les rendements des emprunts du Trésor américain, d'autant que les investisseurs ont réduit la taille de leurs portefeuilles obligataires en prévision d'adjudications à venir. Le rendement à 10 ans des Treasuries a grimpé à 2,20%.

(Avec Sruthi Shankar à Bangalore; Bertrand Boucey pour le service français)

par Rodrigo Campos