Triste veille de weekend sur les marchés US qui clôturent en net repli : mais cela aurait pu être pire car à la mi-séance, les pertes dépassaient -2,5% en moyenne.

L'envol de +14% du prix du baril de WTI (vers 29$) consacre une hausse de +34% sur la semaine écoulée, mais cela n'a pas constitué le 'game changer' haussier que certains espéraient.

Le Dow Jones perd -1,7%, à 21.052 et s'enfonce sous sa moyenne à 200 jours (le 'Dow' perd -2,7% cette semaine et clôture -29% en-deçà de ses records de la mi-mars).

Le S&P500 (-1,5% à 2.488) se retrouve à 27% de ses sommets et le Nasdaq (-1,5% également) à 23% du zénith... creusant encore son avance par rapport aux indices historiques (il a surperformé en 2019 à la hausse, il perd le moins de terrain en 2020, malgré un PER de 23 qui demeure stratosphérique).

Nouvelle lourde déconvenue sur le compartiment des Small Caps avec le Russel-2000 à -3,1% (plus de 130 valeurs ont chuté de -20% ou plus... juste cette semaine) : les investisseurs redoutent un 'taux de mortalité' très important des PME dans les secteurs de la restauration, loisirs, tourisme, secteur aérien (sous-traitants), exploitation pétrolière.

Ce vendredi était marqué par la publication du 'NFP' du mois de mars aux Etats Unis: les services fédéraux -qui s'appuient sur des données collectées jusqu'au 12 mars- n'ont comptabilisé que -701.000 destructions d'emplois (-713.000 dans le secteur privé) en mars alors que les 2 derniers rapports du Département du Travail établissent que la réalité se situe au-delà de 10 millions d'emplois détruits le mois dernier.

De même, le taux de chômage est estimé en hausse de 3,5% vers 4,4% alors que la réalité se situe bien au-delà de 10%.

La population active reste ancrée vers 62,7% (-0,7% seulement) alors que le score a probablement plongé sous les 55 (bien en-deçà des planchers de 2008/2009)...
Selon certaines projections, le nombre de chômeurs devrait avoir atteint plus de 17 millions à l'issue de cette première semaine d'avril.

Autre 'stat' très attendue, car plus collée à l'actualité: l'indice final IHS Markit de l'activité de services aux États-Unis s'établit à 39,8 en mars, en nette baisse par rapport à février (49,4) mais un peu au-dessus du consensus de 39,1.

L'indice ISM des 'services', calculé par l'institut des directeurs d'achats US, s'est établi pour sa part à 52,5 pour le mois écoulé, contre 57,3 en février, et alors que le consensus l'attendait en repli bien plus marqué vers 44.

Parmi les 'services', il y a les loisirs, l'hôtellerie... et ce secteur a de nouveau dévissé avec MGM Resorts -8,1%, Marriott -6,2%, Las Vegas Sands -5,2%...
Et le secteur aérien reste sous pression : malgré la ligne de crédit de 12,5Mds$ demandé au gouvernement, American Airlines chutait de -6,7%, United de -3,4%.

Inversement, alors que ce weekend pourrait confirmer la tenue d'une réunion de crise à l'initiative de l'Arabie Saoudite (comme le prédisait le tweet de Donald Trump jeudi), le baril de WTI s'est de nouveau de +14%, dopant Apache +14,7%, Diamond Bak +8,7%, Devon +6,7%, Marathon Oil +5,2%, EOG +4,2%, Cabot Oil +3,9%

Le Nasdaq a été plombé par Fedex -6,4%, Nvidia -4,5%, AMD -4,3%, Illumina -3,5%, Facebook -2,5%...

Parmi les titres ramassés, on notait Tesla +5,6%, Incyte +2%, Gilead +1,6%

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