Le Dow Jones s'envole de +6,4% à 22.550 et termine la séance pratiquement au plus haut, grâce à une accélération de dernière minute, exactement le même phénomène observé en Europe quelques heures auparavant.
Le Dow Jones enregistre un gain record de +21% en 3 jours, le plus spectaculaire depuis 1931 (c'est quasiment l'équivalent à la hausse du krach du 19 octobre 1987 de -22,6%) : peut-on alors parler d'un krach à la hausse ?
Les indices US se retrouvent au plus haut depuis le 13 mars, c'est la plus spectaculaire reprise en 'V' depuis mars 2009.
La question est : un rebond aussi violent peut-il être pérenne ?

Beaucoup d'investisseurs placent leurs espoirs dans l'efficacité du 'Covid-Bill' de 2.000Mds$ voté à l'unanimité la veille par les sénateurs (90/90) et celle du plan de relance planétaire de 5.000Mds$ dévoilé par le 'G20' par vidéo conférence (à distance) qui s'est tenu ce 26 mars.

La seule ombre au tableau, ce fut la rechute de -7% du baril de WTI à New York: selon l'IEA qui compile notamment l'état des stocks de pétrole US, la demande de pétrole est en 'chute libre'.
Wall Street n'a pas pris ombrage du chiffre le plus attendu du jour, celui publié à 13H30 par le Département américain du Travail: il a enregistré +3.283.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 282.000 la semaine précédente (281.000 en estimation initiale et 220.000 la semaine précédente).

Sans surprise, le chiffre définitif de la croissance du PIB américain ressort à 2,1% en rythme annuel au quatrième trimestre 2019, selon la troisième estimation du Département du Commerce.

La croissance économique s'est ainsi maintenue par rapport au taux de 2,1% du trimestre précédent, soutenue par les dépenses de consommation des ménages, les dépenses des administrations, l'investissement fixe résidentiel et les exportations.
Les estimations concernant le 2ème trimestre 2020 vont entre -14 et -20% selon divers économistes de brokers américains.

La FED prévoit un redémarrage de l'économie américaine au 2ème semestre. Elle assure ne pas être à court de munitions monétaires et rappelle que ses capacités d'action ('QE') sont 'no limit'.
Le doublement de son bilan (à 50% du PIB US) sera acté début avril: la FED rappelle qu'il n'y a pas de limite théorique à sa capacité d'achat.

Côté valeurs, les perspectives de récession n'ont pas empêché le Nasdaq de reprendre +6,3% dans le sillage de Netapp +12,6%, Elect Art et Illumina +10,5%, Applied +10%, Comcast +9,4%, Paychex +9,3%, Intel +8,4%, MAD +6,4%, eBay et Microsoft +6,3%, Apple +5,3% (la présentation de l'i-Phone 12 repoussée à début 2021)

Le secteur qui a le plus contribué à la hausse du S&P500 fut celui des financières avec Citizens Fnl +17%, Keycorp +16,7%, Lincoln +14,7%, Un Bancorp +13%, Regions Fnl +12,8%, Blackrock +12,6%, PNC Fnl +11,6%, Citigroup +9,9%.

Pour le Dow Jones, le plus gros booster fut Boeing +13,8% (le titre a contribué au rallye à hauteur de 580Pts).

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