New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en hausse mercredi, portée par les résultats trimestriels solides des groupes américains de grande distribution Target et Lowe's.

Son indice vedette, le Dow Jones, gagnait 0,95%, à 26.209,22 points, vers 14h10 GMT.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, prenait 1,03%, à 8.030,13 points, et l'indice élargi S&P 500 montait de 0,84%, à 2.924,96 points.

La Bourse de New York avait terminé dans le rouge mardi, reprenant son souffle après un début de semaine dans le vert. Le Dow Jones avait perdu 0,66% et le Nasdaq 0,68%.

Target a publié mardi des chiffres trimestriels supérieurs aux attentes des analystes. Son action bondissait de près de 17% et s'échangeait à 100,10 dollars, son plus haut niveau jamais atteint.

Lowe's a également fait part de résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre, profitant notamment d'une demande en hausse au printemps. Le titre du spécialiste des articles de maisons et de jardin s'envolait de presque 12%.

"Ce sont des progressions énormes mais, en réalité, elles n'ont pas fait bouger tant que ça les marchés", a tempéré Patrick O'Hare, de Briefing, qui attribue la hausse des principaux indices de Wall Street à la confiance des investisseurs dans la santé économique des Etats-Unis.

"Target et Lowe's donnent aux acteurs du marché un sentiment positif quant aux perspectives de croissance américaine ou, en tout cas, moins négatif que lors des séances de baisse du mois d'août", a expliqué l'expert.

Dans le sillage de Target et de Lowe's, l'action de Home Depot (+ 0,7%) gagnait également du terrain.

Powell attendu au tournant

Les investisseurs attendent par ailleurs le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Jeudi, ce sera au tour de la Banque Centrale Européenne (BCE) de publier les minutes de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs.

Mais le rendez-vous le plus attendu de la semaine est le discours du président de la Fed, Jerome Powell, prévu vendredi à Jackson Hole (Wyoming), qui pourrait donner de nouveaux indices sur la politique monétaire américaine.

L'institution avait décidé fin juillet de diminuer ses taux directeurs, d'un quart de point de pourcentage, pour la première fois depuis 2008.

"Depuis cette décision, les inquiétudes sur la croissance mondiale se sont accrues, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine se sont intensifiées tandis que plusieurs banques centrales ont adopté un ton plus accommodant, allant jusqu'à promouvoir l'idée de taux directeurs négatifs, notamment en Europe", indiquent dans une note les analystes de Charles Schwab.

La Fed pourrait décider de baisser de nouveau ses taux d'intérêt directeurs avant la fin de l'année.

L'institution est depuis des mois sous la pression de Donald Trump pour réduire le coût du crédit.

Le président américain a encore accusé Jerome Powell de "manquer de toucher" mercredi, fustigeant dans des tweets le patron de la Fed pour sa réticence à baisser les taux directeurs.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette américaine à dix ans s'établissait à 1,57%.

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