New York (awp/afp) - La Bourse de New York montait à l'ouverture vendredi, encouragée à l'approche d'un week-end prolongé par d'apparentes avancées dans les négociations commerciales entre Washington et Pékin.

Vers 15H10 GMT, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, gagnait 1,11%, à 25.722,94 points.

L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,31%, à 7.449,89 points.

L'indice élargi S&P 500 prenait 0,76%, à 2.766,55 points.

Wall Street avait clôturé en ordre dispersé jeudi, affaiblie par la plus forte chute mensuelle des ventes au détail aux Etats-Unis en dix ans au moment où les courtiers attendaient des signaux positifs des pourparlers sino-américains: le Dow Jones avait perdu 0,41% tandis que le Nasdaq s'était apprécié de 0,09%.

Chinois et Américains ont fait état vendredi de progrès dans leurs discussions.

L'échéance du 1er mars, date à laquelle doivent être instaurées de nouvelles mesures punitives par Washington, reste en place et les deux parties reconnaissent que des questions "très difficiles" restent en suspens, mais le président chinois Xi Jinping a annoncé que les négociations se poursuivront la semaine prochaine à Washington.

Il recevait les négociateurs américains, le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin et le représentant pour le Commerce Robert Lighthizer, au terme de cinq jours de discussions entre les délégations des deux pays.

"Même s'il est souligné qu'il reste encore beaucoup de travail à faire, en particulier sur les problématiques des transferts forcés de technologies, de la surveillance du respect de l'accord et des subventions de la Chine à son industrie (...), les acteurs du marché se focalisent sur le fait que des progrès ont été faits", a souligné Patrick O'Hare de Briefing.

Grosse amende pour Facebook?

Les investisseurs étaient aussi rassérénés vendredi par l'approbation du compromis budgétaire négocié au Congrès pour éviter une nouvelle paralysie budgétaire, peu après l'annonce que Donald Trump ne bloquerait pas cet accord.

Les indicateurs du jour étaient contrastés.

Selon les chiffres de la Réserve fédérale (Fed), la production industrielle aux Etats-Unis a reculé en janvier, décevant les attentes des analystes.

La croissance de l'activité manufacturière dans la région de New York a cependant repris de la vigueur en février, pour remonter à un niveau un peu supérieur aux attentes des analystes, selon l'indice mensuel Empire State.

Les prix des produits importés aux Etats-Unis ont pour leur part reculé en janvier pour le troisième mois d'affilée, selon les données du département du Travail.

Les résultats d'entreprises étaient aussi disparates.

Le géant des boissons et des snacks PepsiCo montait de 2,06% après avoir annoncé vendredi s'attendre à un déclin de ses bénéfices et un ralentissement de ses ventes en 2019, ce qui devrait se traduire par des suppressions d'emplois.

Le fabricant de semi-conducteurs Nvidia s'appréciait de 2,47% après avoir fait part d'un bénéfice supérieur au attentes au quatrième trimestre.

Le spécialiste des engins agricoles Deere a en revanche fait état de profits inférieurs aux attentes de Wall Street et cédait 0,44%. Le groupe a mis en avant la hausse des coûts des matières premières et les incertitudes entourant les tensions commerciales.

Facebook perdait 0,84%. Selon le Washington Post, le réseau social négocie actuellement avec la Commission fédérale du commerce (FTC) une amende pouvant se chiffrer en milliards de dollars pour non-respect de ses engagements en matière de protection des données personnelles de ses utilisateurs.

La holding du milliardaire Warren Buffett, Berkshire Hathaway, montait de 1,19%. La société a, dans un document boursier rendu public jeudi soir, indiqué avoir notamment abaissé ses participations dans Apple (-0,30%) et Oracle (-0,05%) au cours du quatrième trimestre.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans montait à 2,671% contre 2,654% jeudi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,002%, contre 2,998% la veille.

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