New York (awp/afp) - Wall Street évoluait proche de l'équilibre jeudi en début de séance, tiraillée entre des chiffres meilleurs que prévu sur le chômage aux Etats-Unis et l'attente d'avancées sur le nouveau plan de relance.

Vers 14H10 GMT, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,21% à 27.259,46 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'appréciait de 0,10% à 11.009,19 points.

L'indice élargi S&P 500 grappillait 0,06% à 3.329,86 points.

La Bourse de New York avait terminé dans le vert mercredi, ignorant un indicateur qui avait révélé un net ralentissement des créations d'emplois dans le secteur privé aux Etats-Unis en juillet: le Dow Jones était monté de 1,39% et le Nasdaq avait gagné 0,52%, finissant à un record.

Selon le département du Travail, 1,19 million de personnes se sont nouvellement inscrites au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis, un chiffre en baisse par rapport au 1,43 million de la semaine précédente et inférieur aux attentes des analystes.

Les nouvelles demandes d'allocations étaient montées les deux semaines précédentes avec la flambée de cas de Covid-19 dans le pays.

Les données de mercredi sont "bien meilleures que prévu et le marché s'en réjouit", observe Patrick O'Hare de Briefing.com.

"Toutefois, l'enseignement plus général est qu'il y a toujours 1,1 million de nouvelles demandes d'allocation en trop", tempère l'expert.

"Ce n'est pas une bonne chose, car ça souligne que le marché du travail reste dans une situation précaire", ajoute-t-il.

Vendredi, les acteurs du marché prendront connaissance du rapport de juillet du département du Travail sur l'emploi et le taux de chômage aux Etats-Unis.

L'économie américaine avait créé 4,8 millions d'emplois en juin, un record, et le taux de chômage s'était établi à 11,1%.

Négociations

Par ailleurs, les investisseurs continuaient de suivre les négociations au Congrès entre républicains et démocrates autour de nouvelles mesures d'aide aux collectivités, entreprises et ménages frappés de plein fouet par les conséquences de la pandémie.

Des responsables des deux camps ont dit espérer qu'un compromis serait trouvé avant la fin de la semaine, mais les sujets de discorde restent nombreux.

"Si un accord est trouvé, cela ne signifie pas nécessairement que la Bourse va continuer de monter", prévient Shawn Cruz de TD Ameritrade.

"Au contraire, une partie de la hausse du début de la semaine est sans doute liée à l'espoir d'un accord, ce qui signifie que sa concrétisation pourrait pousser les investisseurs à vendre", ajoute-t-il.

Parmi les valeurs du jour, ViacomCBS grimpait de 4,29%. Le groupe américain de médias et divertissement a dépassé les attentes au deuxième trimestre, la demande pour les programmes de télévision et de streaming pendant le confinement compensant en partie la chute des revenus publicitaires et du cinéma.

Le groupe hôtelier américain Hilton Worldwide Holdings prenait 0,19%. L'entreprise a fait part d'un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux attentes du marché, pénalisé par la baisse de la fréquentation de ses enseignes en raison de la pandémie.

Restaurant Brands, la maison mère des chaînes de fast food Burger King, Popeyes et Tim Hortons, reculait de 1,76% malgré des résultats meilleurs que prévu et l'annonce que les ventes étaient revenues, à la fin du trimestre, à 90% de leur niveau d'avant pandémie.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine reculait à 0,5134% contre 0,5477% mercredi soir.

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