L'indice Dow Jones a gagné 469,93 points (+2,24%) à 21 413,44.

Le S&P-500, plus large, a pris 56,4 points, soit 2,28%, à 2 526,9.

Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 126,73 points (1,72%) à 7 487,31 points.

Les cours du pétrole ont enregistré jeudi leur plus forte hausse journalière jamais enregistrée, dopés par les déclarations de Donald Trump, qui a dit s'attendre à ce que l'Arabie saoudite et la Russie acceptent de réduire leur production de pétrole de dix millions de barils par jour (bpj) au moins.

Le Brent pour livraison en juin a pris 5,20 dollars, soit une hausse de 21%, à 29,94 dollars le baril, et le contrat mai sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a grimpé de 5,01 dollars (+24,7%), à 25,32 dollars.

Les propos du président américain laissent entrevoir une possible trêve dans la guerre des prix que se livrent depuis le mois dernier Moscou et Ryad et qui a provoqué un effondrement des cours du brut.

L'indice sectoriel de l'énergie, qui avait chuté de plus de 50% en raison de cet affrontement entre les deux grands producteurs pétroliers, a gagné plus de 9%.

Cette spectaculaire remontée des prix du pétrole a relégué à l'arrière-plan la statistique pourtant très mauvaise des inscriptions hebdomadaires au chômage, qui ont atteint la semaine dernière un niveau record, à 6,65 millions contre 3,307 millions la semaine précédente. C'est largement supérieur à l'estimation moyenne de 3,5 millions des économistes interrogés par Reuters et bien au-dessus de la prévision la plus haute, qui les donnait à 5,25 millions.

Ce chiffre hebdomadaire, indicateur clé de l'état de santé de l'économie, est le premier signe évident d'un impact brutal de la crise du coronavirus sur l'économie américaine alors que les mesures de confinement se multiplient dans le pays.

Parmi les plus gros mouvements, Boeing s'est signalé avec une baisse de 5,7% après avoir présenté jeudi à ses salariés un plan de départs volontaires dans le but d'atténuer l'impact financier de la crise liée au nouveau coronavirus et prévenu que les conséquences de cette pandémie sur le secteur aérien seraient durables.

Le distributeur pharmaceutique Walgreens a dégringolé de 6,3% après avoir annoncé une forte baisse de ses ventes à magasins comparables lors de la dernière semaine de mars.

(Version française Blandine Hénault et Jean-Stéphane Brosse)

par Chuck Mikolajczak

Valeurs citées dans l'article : NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, London Brent Oil, S&P 500, WTI