L'indice Dow Jones a perdu 360,91 points, soit 1,69%, à 21052,53.

Le Standard & Poor's 500, plus large, a cédé 38,25 points, soit 1,51%, à 2488,65.

Le Nasdaq Composite a reculé de 114,23 points, soit 1,53%, à 7373,08.

Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a reculé de 2,7%, le S&P-500 de 2,08% et le Nasdaq de 1,72%. Ce dernier affiche un repli de 17,8% depuis le début de l'année, contre -23,2% pour le S&P et -26,4% pour le Dow.

L'économie américaine a détruit des emplois en mars pour la première fois depuis près de 10 ans: le département du Travail a fait état de 701.000 emplois non-agricoles détruits le mois dernier, après 113 mois de créations de postes. Le taux de chômage est monté pour sa part à 4,4% après 3,5% en février.

Et ces chiffres sont fondés sur une enquête menée principalement sur la première quinzaine du mois, donc avant les plus récentes mesures de confinement, ce qui fait craindre une aggravation bien plus marquée de la situation en avril.

"Il y a encore beaucoup de mauvaises nouvelles à venir. C'est la raison pour laquelle j'hésiterais à dire que je suis acheteur sur le repli actuel", a commenté Dennis Dick, directeur des activités de trading pour compte propre chez Bright Trading.

Confirmant eux aussi la dégradation rapide de la conjoncture économique, l'indice ISM d'activité des services a reculé à 52,5 en mars, au plus bas depuis août 2016, et le PMI du secteur est tombé à 39,8.

Dans ce contexte, le marché a pratiquement ignoré la poursuite pourtant spectaculaire du rebond des cours du pétrole:

le Brent a gagné 16% à 34,73 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 13,7% à 28,79, profitant des dernières informations sur une possible réduction de 10 millions de barils par jour de la production de l'Opep et de ses alliés.

Le recul de Wall Street s'est cependant accompagné d'une baisse de la volatilité: l'indice de volatilité du CBOE, a fini en baisse et au plus bas depuis près d'un mois, à 46,80.

VALEURS

Tous les grands secteurs de la cote new-yorkaise ont fini dans le rouge à l'exception de celui des produits de grande consommation, qui a pris 0,54%. Le compartiment de l'énergie, lui, a cédé 1,34% malgré la hausse du marché pétrolier.

Exxon Mobil et Chevron ont passé une partie de la séance dans le vert avant de céder à la morosité générale et de finir en repli de 2,95% et 1,33% respectivement.

Parmi les reculs les plus marqués du Dow Jones, Walt Disney a perdu 3,19% après avoir annoncé la mise en chômage partiel d'une partie de ses salariés.

Raytheon Technologies, le nouveau groupe créé par la fusion entre United Technologies et Raytheon, a chuté de 7,75% après avoir renoncé aux prévisions 2020 de ses activités d'aéronautique.

A la hausse, Tesla a pris 5,62% après avoir annoncé que la production et les livraisons de son Model Y dépassaient les prévisions.

Sur le marché des changes, le dollar a continué de profiter de son statut de valeur refuge, prenant 0,41% face à un panier de devises de référence et 0,4% face à l'euro, revenu autour de 1,08.

(Marc Angrand, avec Uday Sampath Kumar et Medha Singh à Bangalore)

Valeurs citées dans l'article : NASDAQ Comp., DJ Industrial, NASDAQ 100, S&P 500