New York (awp/afp) - La Bourse de New York a débuté la séance près de l'équilibre mercredi, les courtiers se plaçant en retrait faute d'indicateurs significatifs ou d'avancées concrètes dans les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Vers 14H45 GMT, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, prenait 0,04% à 25.815,96 points tandis que l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, reculait de 0,04%, à 7.573,65 points.

L'indice élargi S&P 500 perdait quant à lui 0,10%, à 2.786,84 points.

Wall Street avait terminé en légère baisse mardi à l'issue d'une séance déjà très indécise, les investisseurs se lassant de ne pas voir plus de progrès dans les pourparlers sino-américains et digérant une série d'indicateurs en demi-teinte sur l'économie: le Dow Jones avait lâché 0,05% et le Nasdaq 0,02%.

Après un petit mouvement d'euphorie lundi dans le sillage d'informations de presse évoquant la conclusion imminente d'un accord commercial entre Washington et Pékin, "les marchés se sont rapidement engourdis faute d'éléments les poussant à s'engager avec conviction dans l'une ou l'autre direction", ont commenté les analystes de Deutsche Bank.

La réunion de la Banque centrale européenne jeudi et la diffusion du rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi "ramèneront peut-être un peu d'énergie", ont-ils ajouté.

Les statistiques diffusées aux Etats-Unis mercredi ne semblaient pas suffire à agiter les courtiers.

Les autorités ont pourtant annoncé que le déficit commercial américain en 2018 s'était hissé à un niveau inédit en dix ans.

Le secteur privé aux Etats-Unis a pour sa part, selon les données de l'enquête d'ADP, continué d'embaucher de façon soutenue en février, mais à un rythme ralenti par rapport au dynamisme de janvier.

"Les investisseurs ne sont pas prêts à faire grimper encore les indices sans plus de preuves tangibles de progrès vers un accord commercial USA-Chine ou de preuves concrètes d'une amélioration de la santé de l'économie mondiale", a estimé de son côté Jasper Lawler de LCG.

A cet égard, le dernier rapport de l'OCDE n'était pas très encourageant: selon l'Organisation de coopération et de développement économiques, la croissance de l'économie mondiale n'atteindra que 3,3% en 2019 à cause des tensions commerciales persistantes, des incertitudes politiques et une diminution continue de la confiance des entreprises et des consommateurs. Elle tablait encore en novembre sur une croissance à 3,5%.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans évoluait à 2,706%, contre 2,717% mardi à la clôture, et celui sur la dette à 30 ans à 3,075%, contre 3,081% la veille.

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