New York (awp/afp) - Wall Street stagnait à l'ouverture vendredi, après des résultats d'entreprises dans l'ensemble meilleurs que prévu et à deux jours du premier tour de l'élection présidentielle française dont l'issue parait incertaine: le Dow Jones prenait 0,07% et le Nasdaq perdait 0,03%.

Vers 13H50 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average avançait de 14,77 points à 14,77 points et le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 2,02 points à 5.914,76 points. L'indice élargi S&P 500 cédait 0,55 point, soit 0,02%, à 2.355,29 points.

Jeudi, la Bourse de New York avait nettement progressé, laissant de côté les risques géopolitiques pour se concentrer déjà sur les résultats d'entreprises et sur un regain d'espoir concernant une réforme fiscale aux Etats-Unis: le Dow Jones avait pris 0,85% et le Nasdaq avait battu un record grâce à une hausse de 0,92%.

"Les marchés américains avancent après leurs solides gains de la veille, à la suite d'une nouvelle dose de résultats d'entreprises et tandis que l'humeur (de Wall Street) semble toujours bénéficier du soutien de l'optimisme concernant une réforme fiscale qui a refait surface jeudi", ont commenté les courtiers de Charles Schwab dans une note.

Au sein du Dow Jones, General Electric (GE), en pleine restructuration, a affiché des résultats supérieurs aux attentes au premier trimestre malgré une stagnation des revenus et a annoncé durcir sa cure d'austérité pour améliorer sa rentabilité, au moment où la pression s'intensifie sur le PDG Jeff Immelt. Son titre cédait 0,21% à 30,21 dollars.

L'enthousiasme de Wall Street était toutefois tempéré en ce début de séance par l'approche de l'élection française dont la fin de campagne a été durcie par l'attaque sur les Champs-Elysées à Paris.

Les analystes s'interrogeaient sur l'impact que cela pouvait avoir sur le vote de dimanche, Patrick O'Hare de Briefing rappelant dans une note que pour Wall Street un duel au second tour entre la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen et le candidat de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon, tous deux vus comme eurosceptiques, était "le pire des scénarios".

Seul indicateur notable du jour aux Etats-Unis, les investisseurs prendront connaissance peu après l'ouverture des reventes de logements pour le mois de mars par l'Association nationale des agents immobiliers américains (NAR).

Le marché obligataire évoluait peu, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculant à 2,222% contre 2,223% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,877%, contre 2,884% précédemment.

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