Scénario classique de veille de fin de trimestre et surtout de fin de semestre calendaire: des habillages de bilan ont propulsé les indices US vers des niveaux que peu d'opérateurs anticipaient en préouverture.

Sans aucune information rassurante sur le front de la pandémie qui s'est encore aggravée ce weekend (les autorités californiennes ordonnent la fermeture des bars à Los Angeles), alors que de proches collaborateurs de Donald Trump sont annoncés sur le départ par le Washington post (notamment Bimal Patel, le bras droit de Steven Mnuchin), les indices US ont décollé comme des fusées en fin de séance.

Le Dow Jones a bondi de +2,32% (+580 points à 25.596) dans le sillage de Boeing.
Le S&P-500 a repris près de +1,5% à 3.053 et le Nasdaq Composite s'adjuge +1,2% à 9.874, le Nasdaq-100 +1,15% à 9.961, revenant au contact des 10.000 (ils devraient être validés mardi pour terminer la dernière du semestre sur une marque symbolique).

Le Dow Jones fait presque 2 fois mieux que le Nasdaq grâce à Boeing qui a flambé de +14,4% alors qu'un 737-Max a enfin redécollé après près d'un an de maintien au sol pour une série de vols de certification programmés sur 3 jours.
La réaction du 'marché' est assez sensationnelle car il ne s'agit pas d'une surprise, c'était un rendez-vous inscrit au calendrier de Boeing: qu'est-ce qui vaut au titre une hausse de +14% ?

Le fait que l'appareil ne se soit pas écrasé ?
Il faut plutôt y voir un prétexte pour une spirale haussière qui a vite dégénéré en achats panique sur fond d'emballement algorithmique.

Autre hausse spectaculaire, celle de de Coty (cosmétiques) qui passe un accord de commercialisation de la ligne de produits de beauté de Kim Kardashian (et entre à hauteur de 20% au capital de son entreprise).

Mais ce sursaut 'de circonstance' (veille du 30 juin) pourrait s'avérer modeste et fragile car les investisseurs continuent de s'alarmer de la montée en flèche des nouveaux cas de Covid-19 aux États-Unis.

Les autres vedettes du jour, avec des gains de +8 à +10% se recrutent parmi les croisiéristes, les grandes enseignes de la distribution (Under Armour, Kohl's, L-Brands) et les compagnies aériennes (American Airlines a mis fin au taux d'occupation de 66/70% avec distanciation sociale pour passer à du 100% dès le 1er juillet.

Est-ce une si bonne idée ? Selon les indicateurs de l'Université Johns Hopkins, le coronavirus repart à la hausse dans une trentaine d'États américains, avec des situations jugées particulièrement inquiétantes en Floride et en Arizona.

La barre des 2,5 millions de cas de contaminations a désormais été franchie Outre-Atlantique, ce qui fait des États-Unis le pays le plus touché au monde devant le Brésil et ses 1,3 millions de cas confirmés.

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